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La VHS, cet emblème des années 80-90 qui manque tant aux Français

La VHS, cet emblème des années 80-90 qui manque tant aux Français (Crédit :Photo by Carl Court/Getty Images) (Getty Images)

PRODUITS MYTHIQUES - Qu’ils fassent encore partie ou non de notre quotidien, certains objets sont devenus cultes au fil du temps. Rembobinez la cassette, il est l’heure de se remémorer le film de la bonne vieille VHS.

VHS. L’évocation seule de ces trois lettres suffit à raviver les souvenirs des plus de 25 ans. Aujourd’hui quasiment disparues de nos foyers, les cassettes vidéos - certaines usées jusqu’à la corde à force d’être visionnées - et le magnétoscope trônaient pourtant fièrement au milieu de nos salons dans les années 80 et 90 avant de progressivement laisser place aux DVDs au début des années 2000. Selon une récente enquête d’opinion, la VHS est d’ailleurs le deuxième objet le plus regretté par les Français, derrière le Walkman.

Hollywood a tenté d'interdire les magnétoscopes

Pour s’imposer dans les foyers, la cassette VHS (Video Home System), développée par la société japonaise JVC en 1976, a d’abord dû mettre au tapis son concurrent de l’époque imaginé par Sony un an plus tôt : Betamax. Ses atouts principaux pour dominer son rival ? Sa meilleure capacité d’enregistrement et un prix plus avantageux malgré une moins bonne qualité d’image. La légende raconte que le format VHS s’est imposé aux États-Unis parce qu’il permettait aux fans de sport d’enregistrer le Super Bowl en entier sans changer de cassette, ce que le Betamax ne permettait pas.

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L’essor de la petite boîte noire entamé à la fin des années 70 en France et partout dans le monde a bouleversé le paysage audiovisuel dans de nombreux pays. Au départ, les chaînes de télévison et les grands studios de cinéma américains voient d’un très mauvais oeil l’arrivée de la K7. Ce petit objet fait souffler un vent de liberté dans les foyers, désormais libres de regarder leurs films sans aucune coupure pub. Une grosse perte pour Hollywood à l’époque où les réclames sont partout et une révolution pour l’époque. Les studios de cinéma ont essayé d’empêcher la prolifération des magnétoscopes mais, en 1984, la Cour suprême américaine a statué que l’utilisation personnelle du magnétoscope était bien légale.

Plutôt que de continuer à se lamenter, l’industrie cinématographique décide de faire de la K7 son alliée plutôt que son ennemie à la fin des années 80. Ainsi, la commercialisation de la cassette E.T., l’un des plus gros succès de Steven Spielberg, rapportera plus de 150 millions de dollars aux producteurs.

Les vidéoclubs, de 8 000 à presque rien

L’histoire de la VHS est aussi intimement liée à celle des vidéoclubs. Ces lieux, dédiés à la location de cassettes, ont poussé comme des champignons dans les années 80 et 90. Ces véritables cavernes d'Ali Baba pour cinéphiles offraient un catalogue de films quasi illimité et accessible à tous, grâce notamment aux cartes d’abonnement. Films d’horreur, comédies, science-fiction… Les boutiques servaient de passerelle entre le public et le septième art.

Le vidéoclub devient aussi le lieu préféré des amateurs de films pornographiques. À l'époque, les vidéos s'y louent et s'y vendent en arrière-boutique. Au milieu des années 2000, les vidéoclubs disparaissent les uns après les autres en même temps que la VHS. Dans les années 1980, ils étaient 8 000 magasins en France contre une poignée de résistants aujourd’hui. Il faudra attendre l'année 2002 pour voir le DVD détrôner la VHS en France.

Séquence nostalgie : quand Titanic battait des records de ventes

Sa jaquette est aussi culte que le film. Si Titanic a battu de nombreux records lors de sa sortie en 1998, l’un d’eux est tout simplement exceptionnel. Le long-métrage de James Cameron a été le premier film à être disponible en cassette vidéo alors qu’il était encore à l’affiche aux États-Unis. À une époque où il fallait attendre de longs mois entre la sortie du film au cinéma et sa sortie en VHS, l’exploit est considérable.

En France, le film avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet est sorti en VHS le 14 octobre 1998, soit neuf mois après sa sortie en salles. Pour les nostalgiques, cette séquence tournée lors de la sortie de la K7 en France ravivera sans doute quelques souvenirs.

Le chiffre à retenir : 75 000

La VHS vivra-t-elle le même destin que le vinyle qui revient à la mode ces dernières années ? Considérée comme un objet ringard de nos jours, la cassette vidéo reste malgré tout très prisée des collectionneurs. Il y a moins d’un an, en juin 2022, une VHS de Retour vers le futur datant de 1986 a été adjugée 75 000 dollars. Le précieux objet, en état quasi-parfait, est revenu à un collectionneur new-yorkais. Vous savez ce qu’il vous reste à faire s’il vous reste des VHS rangées au fond d’une armoire.

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