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Uber Eats, Deliveroo... Le prix des livraisons va-t-il augmenter ?

Un livreur à vélo à Lyon en 2020 (Crédits : Gamma-Rapho via Getty Images). (Gamma-Rapho via Getty Images)

Un accord a été signé pour mieux rémunérer les livreurs indépendants. Aura-t-il un impact sur le prix final payé les utilisateurs ?

Un petit pas pour les travailleurs ubérisés. Après les chauffeurs de VTC, ce sont les livreurs qui ont obtenu des avancées pour leurs droits de travailleurs indépendants. Jeudi 20 avril, plusieurs accords ont été conclus entre les plateformes de livraison, comme Deliveroo, Uber Eats ou Stuart, et des instances représentatives des livreurs à deux roues. Ces textes prévoient un revenu minimal horaire de course fixé à 11,75 euros, et un meilleur encadrement des désactivations de leur compte.

Environ 20% de livreurs devraient être augmentés

"C'est un gain immédiat pour les livreurs, dont 20% au moins sont en dessous de ce seuil" de 11,75 euros par heure de travail, s'est félicité dans un communiqué Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), qui a signé l'accord.

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Avec ce seuil minimal de 11,75 euros, les livreurs seront juste au-dessus du SMIC horaire, fixé à 11,52 euros bruts dès le 1er mai 2023. Mais ils travaillent pour les plateformes de livraison avec un statut d'auto-entrepreneur, ce qui signifie qu'il paient eux-mêmes leurs charges et supportent tous leurs coûts professionnels, dont ceux de leur véhicule, souvent des deux-roues motorisés ou des vélos. Pour la CGT, le compte n'y est pas, car le temps d'attente des livreurs n'est pas rémunéré comme du temps de travail.

Les plateformes assurent ne pas augmenter le prix final

Toujours est-il que ce revenu minimal horaire devrait entraîner des hausses de dépenses pour les plateformes qui ont recours aux livreurs. Mais elles ne communiquent pas de chiffres à ce sujet. Ces surcoûts seront-ils répercutés sur les utilisateurs des plateformes ?

Contactée par Yahoo, l'Association des Plateformes d'Indépendants (API), qui réunit Deliveroo, Uber Eats et Stuart, assure que "la mise en place de la garantie de revenu minimum par heure n'aura aucune incidence sur le prix final payé par les clients", sans livrer plus de précisions sur la façon dont ce surcoût sera absorbé par les plateformes.

Un modèle économique encore fragile

Si Uber Eats a fini l'année 2021 avec un bénéfice net de 14 millions d'euros, ce n'est pas le cas de Deliveroo, qui a creusé ses pertes. Dans un contexte de forte inflation, rien ne garantit que les prix n'augmentent pas sur ces plateformes. Elles ne peuvent toutefois risquer de trop les augmenter, au risque de perdre des clients.

Leurs utilisateurs semblent toutefois assez fidèles : un quart des Français se font livrer des repas à plusieurs fois par mois, et malgré l’inflation et le sentiment qu’il s’agit d’une solution "chère", un utilisateur sur deux déclarent ne plus pouvoir s'en passer, selon un sondage Harris Interactive pour l'Observatoire Cetelem publié en avril 2023.

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