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Sionisme : Du Congrès de Bâle au mouvement messianique

Wikipedia / Creative common

Rassembler un peuple dispersé pour le mettre en sécurité mais aussi revendiquer en son nom une terre ancestrale : parmi les différentes solutions politiques nées à la fin du XIXe siècle pour régler la "question juive", c'est ce double projet sioniste, presque insensé, qui l'a emporté et a pu se concrétiser dans le sillage des deux guerres mondiales. Il portait en lui le fruit de la tragédie. Par Alain Dieckhoff, docteur de recherche au CNRS.

Les attaques terroristes du 7 octobre 2023 menées par le Hamas dans les localités du sud d’Israël, suivies du déclenchement par l’État hébreu d’une guerre totale dans la bande de Gaza, ont brusquement fait ressurgir une question palestinienne qui était devenue largement marginale dans les affaires internationales. Et, irrémédiablement liée à la question de la Palestine, il y a celle du sionisme, l’idéologie et le mouvement politique qui prônent la reconstruction d’une nation juive, dans un cadre étatique, en Palestine.

Une option parmi d’autres

Le sionisme se nourrit de l’attachement millénaire que le judaïsme entretient envers la Terre d’Israël (la Sion biblique), mais il est loin d’en être le simple prolongement. C’est avant tout un nationalisme, profondément marqué par le mouvement européen des nationalités qui conduisit à la création de tant de nouveaux États au xixe siècle (la Grèce, l’Italie, l’Allemagne, etc.). Ce projet est porté au départ par des figures solitaires, à l’instar du socialiste allemand Moses Hess dans son Rome et Jérusalem (1862). Sa résonance croît dans les années 1880 avec le développement d’un antisémitisme qui, avec les pogroms, prend une forme particulièrement violente dans la Russie tsariste. Le mouvement des « Amants de Sion » organise alors, en Russie, les premiers groupes d’immigrants qui s’installent, à compter de 1882, dans une Palestine encore ottomane, et créent une vingtaine de colonies agricoles (avec environ 6 000 personnes) : c’est la première aliya (« immigration en Israël »).

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Parallèlement, dans les pays d’Europe de l’Ouest, où les Juifs sont devenus progressivement des citoyens de plein droit, apparaît un antisémitisme racial qui appelle à les exclure à nouveau. Cette résurgence d’antisémitisme joue un rôle décisif dans la conversion de Theodor Herzl, jusqu’alors partisan de l’assimilation des Juifs, à la cause sioniste. Il a notamment été très marqué par l’affaire Dreyfus, dont il a suivi le procès comme journaliste p[...]

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