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Logitech revient dans le game en misant sur le haut de gamme et l’IA

Kristian Skeie

Souris et outils de visioconférence nourris à l’IA : le géant suisse des accessoires de bureautique Logitech joue le haut de gamme pour affronter la concurrence chinoise.

Mieux gardé que la salle des coffres d’une ban­que suisse, le laboratoire de R&D de Logitech est installé en sous-sol. A l’abri des regards indiscrets, mais tout près de la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Ici, le spécialiste mondial des produits bureautiques invente les objets du futur. Sortie il y a deux ans, Lift, sa souris verticale qui permet une inclinaison optimale du poignet, a été imaginée entre ces murs. Devenue son produit phare, elle symbolise la renaissance d’un groupe qui a failli disparaître, il y a dix ans, sous les coups de la concurrence asiatique. Fondée en 1981 sur les bords du lac Léman, cotée au Nasdaq depuis 1997, l’entreprise suisse a remonté la pente en misant sur le haut de gamme et en se diversifiant dans les accessoires pour les jeux vidéo.

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Pour sa première apparition publi­que, le 30 avril, Hanneke Faber, la nouvelle PDG arrivée le 1er décem­bre 2023, a pu dérouler sereinement sa feuille de route. Les résultats sont bons. Le chiffre d’affaires de l’exercice décalé 2023-2024 recule de 5 % par rapport à 2022-2023, à 4,3 milliards de dollars, mais l’activité a progressé de 5 % au dernier trimestre et le résultat opérationnel a bondi de 28 % sur un an, à 587 millions.

Du prototype à l’Ergo Lab

La dirigeante doit résoudre une équation compliquée : boosté par le confinement planétaire durant la crise sanitaire et la hausse des dépenses en informatique, Logitech subit un brutal retour à la normale. Après deux années de repli, il prévoit l’an prochain une hausse de ses revenus entre 0 % et 2 %.

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Ancienne d’Unilever et de Procter & Gamble, Hanneke Faber veut fonder la croissance du groupe sur son département précision (casques, souris, claviers), tout en y intégrant des technologies d’IA générative. Cette partie représente 20 % des revenus. « La société souhaite renforcer son offre B to B par le biais d’outils de visioconférence intelligents à destination[...]

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