Législatives 2024: la défense, le grand oublié des programmes RN, NFP et Renaissance malgré les conflits
Alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage, les armées sont les grandes oubliées de la campagne des législatives anticipées. Peu évoquée par le RN, la défense est carrément absente du programme du Nouveau Front populaire. Quant au camp présidentiel, il promet un doublement du budget dédié à l’horizon 2030, une promesse quasi-intenable.
Un vide intersidéral. C’est l’impression qui se dégage à la lecture des programmes défense des grands partis en lice, à quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées en France. Alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine, que la Russie a fait de la France une cible privilégiée de ses attaques informationnelles, aucun des camps en présence n’a fait du sujet militaire une priorité de sa campagne. En tête des sondages, le Rassemblement national se montre ainsi extrêmement prudent, voire frileux, sur le sujet.
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S’il estimait, lors d’une visite au salon de défense Eurosatory le 19 juin, que « l’économie de guerre qui a été mise en œuvre par Emmanuel Macron est bien légère depuis maintenant deux ans », Jordan Bardella n’a effectué aucune annonce forte sur le sujet. « Je poursuivrai les efforts financiers qui ont été faits par la dernière loi de Programmation militaire, que nos parlementaires avaient soutenue », indiquait même le président du RN à Villepinte.
Le programme publié par le RN le 24 juin n’est pas plus disert. Il n’égrène que trois promesses très générales, rassemblées en fin de document : la « souveraineté pleine et entière sur notre dissuasion nucléaire » et un modèle d’armée complet ; le refus du transfert de compétences en défense et diplomatie vers l’Union européenne ; et la sanctuarisation de la trajectoire budgétaire de la loi de programmation militaire.
RN: des renoncements multiples
En réalité, la plupart des grands marqueurs du programme défense de Marine Le Pen en 2022 sont passés à la trappe. « L’alliance avec la Russe sur certains sujets de fond » (sécurité européenne, lutte contre le terrorisme) ? Oubliée. La Russie est désormais considérée comme « une menace multidimensionnelle à la fois pour la France et pour l’Europe », indiquait Jordan Bardella le 24 juin. Le retrait de la France du commandement intégré de l’Otan ? Aux oubliettes également, au mo[...]
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