Yahoo Finance Pour Jacques Attali, Emmanuel Macron "ne doit pas démissionner"
Pour l'économiste Jacques Attali, interrogé par Libération, Emmanuel Macron "ne doit pas démissionner", même dans le cas d'une Assemblée nationale sans majorité nette le 7 juillet prochain. Il porte toutefois un regard dur sur son choix de procéder à une dissolution.
Lorsqu'Emmanuel Macron a été nommé ministre de l'Economie de François Hollande en 2014, l'influent économiste Jacques Attali le décrivait comme "un grand professionnel, un futur grand politique, un homme de culture". Dix ans plus tard, le verdict est plus dur. Dans les colonnes de Libération ce samedi 22 juin, l'essayiste exprime sa "colère", et estime qu'Emmanuel Macron a organisé la dissolution de l'Assemblée nationale "de la pire des façons". "Faire ça avant les Jeux olympiques, c’est scandaleux", lâche-t-il, pointant une "gigantesque farce". Pourtant, il estime que le président "ne doit pas démissionner" .
L'ancien conseiller de François Mitterrand développe : "Il doit tenir, c’est très important pour les institutions et nous avons besoin de calme." Toutefois, Attali reconnaît qu'aller au-delà du septennat sera ardu : "Ces trois années vont être longues. Il ne pourra pas dissoudre pendant un an. Il devra faire avec l’Assemblée comme elle est."
"Impossible" de voter pour certains candidats LFI
Jacques Attali accorde au passage quelques bons points à l'ancien ministre de l'Economie : "Emmanuel Macron a fait beaucoup de choses formidables : la politique européenne, la gestion d’un grand nombre de crises, l’attraction d’investissements étrangers. Il a aussi manqué une opportunité de faire les grandes réformes écologiques, fiscales, sociales, institutionnelles dont le pays a besoin". Tout en restant critique sur les "réformes écologiques, fiscales, sociales, institutionnelles".
Concernant le vote pour ces législatives, l'homme se veut toujours de gauche, mais se refuse à certains votes. "Il y a des candidats LFI pour qui je voterais avec grand plaisir, beaucoup d’entre eux d’ailleurs, mais d’autres pour lesquels ce serait impossible, car ils tiennent des discours antisémites", résume-t-il, avant d'ajouter : "Il faut un Parlement le plus fréquentable p[...]
