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Plus d'un million de jeunes actifs coincés chez papa ou maman, faute de logements

Klaus Vedfelt

Dès la fin du lycée, de nombreux parents doivent laisser partir leur enfant pour le voir emménager, seul, dans un premier appartement en location. Partir est souvent une nécessité pour suivre un cursus universitaire dans une autre ville, mais il s’agit aussi, parfois, d’un simple désir de s’émanciper pour découvrir la vie en autonomie. Toutefois, de nombreux jeunes n’ont pas cette possibilité et sont contraints de rester vivre chez leurs parents.

Selon une enquête de la Fondation Abbé Pierre, dévoilée ce jeudi 16 mai par Le Parisien, ces «Tanguy» sont de plus en plus nombreux. Près de 250 000 jeunes supplémentaires en sept ans, soit près de 5 millions au total. Et cette enquête pointe une tendance plus surprenante : si 2,4 millions de «Tanguy» sont étudiants, 1,3 million sont de jeunes actifs et ont déjà trouvé un travail. Faute de logements et d'un salaire suffisant pour prendre leur envol, ils sont condamnés à rester au domicile familial pour une durée indéterminée.

Si ce chiffre est stable depuis plus de dix ans, il n’en demeure pas moins «inquiétant», pointe Manuel Domergue, directeur des études à la fondation Abbé Pierre, au journal. Une situation qui montre que «les salaires restent trop bas» pour pouvoir accéder à «des loyers trop élevés ou des logements sociaux trop rares», explique l’expert. En début de carrière, les jeunes locataires ne disposent pas de ressources suffisantes pour répondre aux demandes des loueurs, qui exigent, la plupart du temps, une rémunération équivalente (...)

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