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Rodolphe Saadé désormais nouveau propriétaire de BFMTV et RMC

AFP / LUDOVIC MARIN

L’Autorité de la concurrence et le gendarme des médias, l’Arcom, ont validé le rachat à Patrick Drahi d’Altice Media par le milliardaire marseillais à la tête de CMA CGM, Rodolphe Saadé.

Si l’opération ne présentait pas de difficultés particulières, le passage d’un milliardaire à l’autre est désormais officiel. Le rachat d’Altice Media (BFMTV et RMC notamment) par le milliardaire marseillais Rodolphe Saadé (CMA CGM) a été validé ce 28 juin, par l’Autorité de la concurrence française et par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. L’opération avait été annoncée le 15 mars dernier. Elle permet à l’endetté Patrick Drahi de récupérer 1,55 milliard d’euros.

Lire aussiLa vente d’Altice Médias peut-elle sauver Drahi ?

Il fallait avoir assisté aux auditions du vendeur et de l’acheteur le 7 juin dernier devant l’Arcom pour saisir en filigranes que cette opération ne suscitait pas de craintes majeures de la part du régulateur. Pour le vendeur, le patron d’Altice Media, Arthur Dreyfuss, qui est amené à rester, avait dû répondre aux questions de l’Arcom durant une heure dans une ambiance bon enfant. Pour l’acheteur, c’est Rodolphe Saadé et l’ex-patron de M6 Nicolas de Tavernost qui avaient apporté des précisions sur leur opération durant seulement 45 minutes. Personne n’avait été mis en difficulté avec des questions tranchantes, ou relancé face au manque de précision des réponses.

Questions d’indépendance des rédactions

Seule ombre au tableau idyllique dressé par le nouveau tycoon marseillais des médias, sa vision de l’indépendance des rédactions. Il avait dû se défendre de toute volonté potentielle d’interventionnisme en cas de couverture d’un scandale touchant son groupe par ses médias, après avoir déclaré en CSE d’Altice Media le 19 mars dernier qu’il : « ne réagirait pas bien et je le ferai savoir », ajoutant qu’il trouverait cela « très agressif ».

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Après cet épisode, le vrai-faux limogeage du directeur de la rédaction de La Provence, détenu par le milliardaire, avait attisé ces craintes d’interventionnisme de Rodolphe Saadé dans ses médias (La Tribune et La Provence notamment). Après une visi[...]

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