Retraite : peut-on vraiment revenir sur la suppression des régimes spéciaux ?
Un petit tour et puis… reviennent ? Abroger la réforme des retraites, comme l’envisagent le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, ne signifierait pas seulement revenir à l’âge légal de départ à 62 ans. La loi du 14 avril 2023 modifie d’autres paramètres du système, et supprime notamment plusieurs régimes spéciaux comme ceux de la RATP, des IEG (Industries électriques et gazières, dont EDF et Engie) ou encore de la Banque de France. Concrètement, les nouveaux embauchés dans ces entreprises, depuis le 1er septembre 2023, ne cotisent plus dans la caisse de retraite associée à leur structure. Comme les salariés du privé, ils dépendent désormais du régime de droit commun et cotisent pour leur retraite de base à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et à l’Agirc-Arrco pour la complémentaire.
Annuler la loi de 2023 réformant les retraites pourrait donc signifier remettre en place ces régimes spéciaux. Pas sûr pourtant que le parti qui arrivera au pouvoir le 7 juillet au soir soit très enthousiaste à l'idée de le faire. «Politiquement, s’il y a bien une mesure qui était populaire dans l’opinion, même à gauche, c’était la suppression des régimes spéciaux, juge un expert de la question. Si le RN arrive au pouvoir, il ne reviendra pas dessus. Si c’est le Nouveau Front populaire, ce n’est pas sûr non plus.» Rétablir ces régimes spéciaux supprimés en 2023 aurait bien sûr un coût, qu’il est difficile de chiffrer. D’après un rapport du Conseil d’orientation des retraites, (...)
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