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Reprise économique : comment savoir si c'est pour de bon ?

Une légère brise d'optimisme semble souffler sur l'économie en cette fin d'été. Mais à quoi voit-on que la croissance revient ?

courbe-croissance

Une légère brise d'optimisme semble souffler sur l'économie en cette fin d'été. Mais à quoi voit-on que la croissance revient ?

C'est un mot qu'on avait presque oublié à force d'entendre parler de la crise. Pourtant, après un été calme sur les marchés boursiers, voilà que la plupart des acteurs commencent à nous reparler, et dans un sens positif, de croissance ! "La croissance reprend le dessus", titrait la dernière publication d'AXA IM sur sa stratégie d'investissement. "L'Europe est en train de retrouver un sentier normal de croissance", confirme François-Marc Durand, président de Lazard Frères Gestion.

Les pays développés vont un peu mieux

Mais à quoi voit-on que la reprise économique pointe le bout de son nez ? Tout d'abord, la croissance, ça se mesure. "Ce fut une surprise positive ! Avec une croissance de 0,3% au deuxième trimestre, la zone euro est finalement sortie d'une série de six trimestres consécutifs de contraction du PIB", rappelle la note d'AXA IM. Au niveau mondial, le rythme de croissance tourne actuellement autour de 3%, à comparer à un niveau de 2% au début de l'année 2013. Mais si on s'était habitué cette dernière décennie à voir les pays émergents servir de locomotive économique à la planète, cette fois, c'est bien la meilleure forme des pays développés à qui on doit ce coup d'accélérateur. Plus faible qu'au milieu de la décennie précédente, la croissance mondiale est aussi plus équilibrée entre pays dits du Nord et du Sud. Autre bonne nouvelle, on constate aussi un rééquilibrage intra-européen. "On voit là l'effet du discours tenu en 2012 par Mario Draghi, explique François-Marc Durand. Il a permis de stabiliser la situation financière de la zone euro et l'angoisse s'est dénouée." Car le président de la Banque centrale européenne, en se disant prêt à racheter en quantités illimitées des obligations émises par les Etats européens, a en effet ramené le calme sur les taux que doivent payer des pays comme l'Espagne ou le Portugal. De quoi rassurer leurs voisins.

Les ventes de détails en progrès

Pour juger de la reprise économique dont on commence à parler, les spécialistes regardent d'abord des chiffres assez simples en provenance des entreprises. "Après avoir accéléré au début de l'année, la production industrielle des pays du G20 continue de progresser à un rythme modéré et les ventes de détail ont accéléré, pour s'établir à un rythme voisin de +4%", indique Matthieu Grouès", responsable de la gestion de Lazard Frères. Ce dernier fait est important car, si la croissance avait précédemment chuté, c'est en grande partie parce que les entreprises cherchaient à diminuer leurs stocks, c'est-à-dire produisaient moins que ce qu'elles ne vendaient. Ce phénomène semble arrivé à son terme et la production pourrait à nouveau accélérer. D'autres indicateurs un peu plus complexes permettent de mesurer les conditions d'octroi de crédit par les banques et, là encore, on constate une amélioration dans les pays développés depuis le début de l'année.Alors que tout le monde s'inquiète, notamment en France, du poids de la fiscalité, Matthieu Grouès tient, même sur ce point sensible, un discours plutôt rassurant. "Le durcissement fiscal s'est particulièrement fait sentir début 2013, mais l'impact devrait être moins sensible dès le deuxième semestre de cette année", assure-t-il. Et puisqu'on parle d'inquiétudes, il en est une que nombre de financiers et d'économistes ont soulevé ces dernières années, mais qui ne se transforme toujours pas en réalité... l'inflation ! "Les prix alimentaires sont orientés à la baisse; on voit que, même avec le risque géopolitique lié à la Syrie, les tensions sur le pétrole sont limitées, note Matthieu Grouès. Il faut dire que l'équilibre global du marché a considérablement changé" , et  l'Amérique du Nord s'est lancée à toute vapeur dans l'exploitation du pétrole de schiste. Depuis début 2013, la production des Etats-Unis et du Canada s'envole et représente désormais près de 11 millions de barils par jour, soit plus que l'Iran, l'Irak, la Libye, le Nigeria et la Syrie réunis.

Les indicateurs dits avancés sont bien orientés

Mais comment être sûr que cette reprise encore timide en Europe va durer plus d'un trimestre ? Pour s'en convaincre, les financiers observent ce qu'on appelle des indicateurs avancés, parce qu'il a été démontré qu'ils permettaient de prévoir l'activité quelques mois à l'avance, alors que des chiffres de ventes ou de production publiés concernent le passé, même s'il est récent. Parmi ces indicateurs avancés figure l'indice PMI, pour "Purchasing Managers Index", ou indice des directeurs d'achats. Il s'agit d'un sondage effectué mensuellement auprès de décisionnaires en charge des achats dans les sociétés : une sorte d'indice de confiance, comme existe aussi celui des consommateurs. Or, dans le secteur des services, l'indice PMI est au plus haut depuis quatre ans et, dans l'industrie, il se redresse progressivement. Voilà qui plaide pour une poursuite et même une accélération de la croissance. Un peu de soleil au milieu de ce gris mois de septembre.

Emmanuel Scafroth


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