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Monter son entreprise en France... facile ou pas ?

La France n'a pas l'image d'un pays favorable aux entreprises. Qu'en est-il au juste et qu'en pensent les entrepreneurs eux-mêmes ? Quelques leçons intéressantes issues du dernière baromètre Ernst & Young de l'entrepreneuriat

fotolia

Complexité administrative, pression fiscale, image de l'entreprise pas franchement positive... La France serait-elle si irrémédiablement fâchée avec ses entrepreneurs ? Le constat n'est pas si uniformément noir, s'il faut en croire les experts du cabinet de conseil EY. Le portrait de la France entrepreneuriale qu'ils dressent est certes fait de faiblesses et de menaces, mais aussi de points forts et d'opportunités.

Une fiscalité qui pèse lourd...

Indéniablement, le haut niveau de taxation, quoi qu'on pense de l'utilité des impôts, est un handicap si on le regarde dans l'optique de favoriser la création d'entreprises. Il l'est d'autant plus que, lorsqu'on tient compte des seules taxations liées aux salaires, la France occupe une peu enviable première place parmi les pays du G20, devant la Chine, alors qu'on trouve à l'autre bout du spectre l'Afrique du Sud, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Pour les entreprises françaises, recruter coûte cher. Et cette fiscalité élevée est là pour durer dans un contexte de finances publiques malades. Autre souci, l'accès au financement s'est détérioré ces trois dernières années, selon 75% des entrepreneurs interviewés dans le Baromètre EY 2013 de d'entrepreneuriat. La situation de la France est particulièrement mauvaise si l'on regarde la capacité des entreprises à obtenir des financements sur les marchés financiers: les montants levés lors d'introduction en Bourse représentent 0,03% du produit intérieur brut dans notre pays, contre en moyenne 0,22% dans les pays du G20 : un rapport de un à sept !

... mais un haut niveau d'éducation

Enfin, le baromètre EY pointe une difficulté plus délicate à évaluer, car d'ordre culturel : seuls 22% des entrepreneurs français interrogés pensent que la culture nationale encourage à l'entrepreneuriat, alors que ce chiffre est en moyenne deux fois et demi plus élevé au sein du G20. Reste à savoir si un entrepreneur qui ne se sent pas soutenu par son pays sera moins performant ou, au contraire, redoublera d'ingéniosité pour arriver à ses fins ! Mais la France a aussi quelques points forts sur lesquels elle peut et doit capitaliser, à commencer par un haut niveau d'éducation. Car, pour les dépenses dans l'éducation, la France est aussi en première place du G20 : elle y consacre 5,8% du PIB, contre une moyenne à 4,8%. Et EY note aussi le projet du gouvernement de "créer un nouveau statut d'étudiant-entrepreneur, qui permettra aux étudiants créant leur activité juste après leur diplôme de conserver divers avantages liés au statut d'étudiant". Il est vrai qu'une telle transition n'est pas forcément chose facile et mérite d'être accompagnée.

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Capacité d’innovation

Un autre point fort de la France réside dans le haut niveau des dépenses de recherche-développement, qui représentent 2,2% du PIB, à comparer à une moyenne de 1,6% dans les pays du G20. Cette culture de l'innovation n'est pas si surprenante dans un pays qui a inventé le moteur à explosion, la carte à puce ou le TGV. Et si la France n'est pas le pays le plus doué pour faire de ses entreprises des champions mondiaux, elle en a quelques-uns dans l'énergie, les sciences de la vie, le transport et l'aéronautique, "ce qui peut aider à stimuler de petites entreprises de ces secteurs", estiment les consultants d'EY. Surtout, ils se félicitent d'un début de prise de conscience du monde politique, diverses initiatives publiques récentes se tournant vers les entrepreneurs, de la Banque publique d'investissement, qui investira 12 milliards d'euros dans des sociétés entrepreneuriales d'ici à 2017, à la création des 71 pôles de compétitivité, qui rassemblent laboratoires de recherche, petites et grandes entreprises dans des projets coopératifs, en passant par les 20 milliards d'euros d'allègement fiscaux récemment annoncés pour les entreprises. Un autre signal favorable est la place croissante des incubateurs d'entreprises, qui fournissent aux jeunes pousses un lieu d'accueil, des conseils et un accès facilité aux financements. La conclusion d'EY en étonnera plus d'un : "il est bien plus facile de démarrer son entreprise en France qu'en moyenne dans les pays du G20, en terme de coût, de temps et de formalités administratives." A vos projets !


Emmanuel Schafroth

Voir l'étude E&Y

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