Yahoo Finance Pourquoi l’Ukraine fait et fera de plus en plus partie de l’Europe
EDITORIAL - Ce 25 juin, les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la Moldavie se sont ouvertes. Un tournant à la portée symbolique immense malgré les défis inédits qui se profilent. En toile de fond, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, une guerre qui est et sera toujours européenne selon notre éditorialiste Marc Semo.
« Rien ne peut empêcher l’Ukraine de réaliser son rêve européen. » Les mots du président Volodymyr Zelensky et du chef de la diplomatie de Kiev, Dmytro Kouleba ont été les mêmes pour saluer l’ouverture le 25 juin des négociations d’adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine et de la Moldavie. Ils sont l’un et l’autre au diapason des espoirs de tout un peuple qui, à près de 90 % selon les sondages, soutient cette route vers une adhésion à l’Union. C’est en brandissant le drapeau bleu étoilé aux côtés des couleurs nationales que les Ukrainiens étaient descendus dans les rues de Kiev en 2014 pour renverser le pouvoir pro-russe de Viktor Ianoukovitch qui, sous pression du Kremlin, avait renoncé à un accord économique d’association avec Bruxelles.
Plus d’une centaine d’entre eux sont tombés sous les balles des forces de répression. Les partis réformistes et pro-européens ont triomphé dans les élections qui ont suivi avec la victoire de Petro Porochenko. Vladimir Poutine répondit par l’annexion de la Crimée et en armant les rebelles séparatistes du Donbass. C’était le début d’une guerre qui changea de dimension le 24 février 2022 avec l’agression armée directe afin de prendre le contrôle de l’Ukraine et d’enterrer définitivement les aspirations pro-occidentales de l’écrasante majorité de ses habitants. La crise ukrainienne a eu dès le début une dimension européenne. En cela aussi le combat des Ukrainiens nous oblige.
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« La Commission a souligné dans son rapport que l’Ukraine satisfait aux critères nécessaires pour ouvrir les négociations. Ce n’est pas qu’un choix politique des Européens et il est aussi important que cette décision n’ait pas été conflictuelle » se félicite Olha Stefanichyna, vice-Première ministre en charge de l’Europe et de l’intégration euroatlantique en recevant un petit groupe de chercheurs et de journalistes dans le cadre d’une visite à Kiev organisée par l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI[...]
