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Course contre la montre pour négocier un accord et protéger le monde de futures pandémies

Une infirmière prépare un vaccin contre la rougeole dans une école de Bagdad le 14 avril 2024 (AHMAD AL-RUBAYE)
Une infirmière prépare un vaccin contre la rougeole dans une école de Bagdad le 14 avril 2024 (AHMAD AL-RUBAYE)

Les 194 pays qui négocient un accord sur la prévention et la lutte contre les futures pandémies se sont lancés lundi dans une course contre la montre pour surmonter leurs divergences et aboutir à un texte qui évitera de refaire les erreurs de la crise du Covid-19.

Les pays membres, de retour au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, ont moins de deux semaines pour couronner deux ans d'efforts intenses : un texte contraignant qui doit permettre d'être prêt lorsque la prochaine catastrophe sanitaire frappera le monde, les pays les plus pauvres insistant sur l'importance de "l'équité".

Les principaux différends tournent en effet autour de l'équité dans l'accès aux nouveaux agents pathogènes, accès aux vaccins et autres médicaments développés à partir de ces découvertes, leur distribution équitable et le partage des moyens de les produire.

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Incapables de trouver un indispensable consensus et face à un texte illisible à force d'amendements, les négociateurs ont décidé de faire une dernière tentative et travaillent sur un nouveau projet de texte édulcoré de quelques uns des points les plus controversés, qu'ils discuteront ultérieurement.

"Cela se passe comme prévu. La plupart des Etats membres ont indiqué qu'avec ce nouveau texte, nous sommes sur la bonne voie, mais en même temps, il reste encore beaucoup de choses à régler", explique le coprésident des négociations, Roland Driece à l'AFP.

"Le processus prend beaucoup de temps et le temps est notre plus grand ennemi", a souligné le diplomate néerlandais.

- La mémoire du Covid -

L'objectif des négociations, qui se poursuivent jusqu'au 10 mai, est de parvenir à un texte prêt à adopter par l'assemblée annuelle des Etats membres de l'OMS, qui débute le 27 mai.

Mais le souvenir des millions de morts, de la souffrance, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de Covid-19 s'estompe et le sentiment d'urgence s'évapore.

Le nouveau projet se concentre sur les points d'accord pour tenter de trouver l'indispensable consensus, et réserve certains des points les plus délicats à de futures discussions au cours des deux prochaines années.

Un haut responsable a expliqué qu'il régnait un esprit positif, mais qu'il s'agissait de le traduire en "actions concrètes".

Un autre a souligné que des avancées étaient attendues mardi. Pour les ONG qui ont suivi les discussions au siège de l'OMS, il est difficile de jauger les progrès.

"Nous assistons à deux discours opposés : pour les uns nous sommes proches de l'effondrement, pour les autres nous voyons la lumière au bout du tunnel", explique à l'AFP Jaume Vidal, conseiller politique principal de Health Action International.

- "sécurité juridique" -

Aux côtés du groupe africain, les pays d'une coalition pour l'équité tentent de garantir que les pays en développement ne se retrouvent pas à nouveau laissés au bord de la route en termes d’accès aux vaccins, aux tests et aux traitements comme ce fut le cas pendant le Covid.

Les ministres de la Santé de l'Union africaine ont publié lundi une déclaration dans laquelle ils s'engagent à obtenir "une sécurité juridique pour les utilisateurs et les prestataires" Système d'accès aux pathogènes et de partage des bénéfices (Pathogen Access and Benefit-Sharing, PABS).

Ils ont appelé à un mécanisme de financement international par les pays développés avec des nouveaux fonds, durables et susbtantiels.

L'Indonésie a été un acteur clé du Groupe pour l'équité.

Wiku Adisasmito, l'un des principaux négociateurs indonésiens à Genève, a déclaré que les deux volets du système PABS - accès rapide aux agents pathogènes détectés et partage des avantages qui en résultent, tels que les vaccins - devaient être sur un pied d'égalité.

"C'est essentiel, non seulement pour l'Indonésie mais pour la plupart des pays en développement", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les négociateurs pourraient être aiguillonés par les nouvelles sur le front de l'épizootie de grippe aviaire qui refait des ravages depuis 2020.

Le virus H5N1 a récemment infecté des troupeaux de vaches aux Etats-Unis, une première.

Si pour l'heure aucun cas de transmission d'humain à humain n'a été enregistré, la circulation intense du H5N1 et sa capacité à sauter d'une espèce à l'autre inquiètent.

rjm/vog/cls