Comment l’éolien veut rattraper son retard
Bénédicte Coste a au moins deux particularités. D'abord, elle est la petite-fille du maréchal Leclerc de Hauteclocque ; ensuite, elle est à la tête d'une association qui a fait annuler un projet de huit éoliennes destinées à s'élever près de chez elle, dans la Somme. On fera évidemment le lien entre ces deux caractéristiques : « La va-t-en-guerre des éoliennes », titre Le Parisien-Aujourd'hui en France. On notera surtout que la victoire de Bénédicte Coste est très rare. Elle a fait reconnaître par la justice un « état d'encerclement : il y a déjà 50 éoliennes sur 6 kilomètres de circonférence à la ronde?
Les opposants aux éoliennes se dressent un peu partout en France, dans l'estuaire de la Gironde comme dans l'Ouest ou les Hauts-de-France. Le résultat, c'est que les projets de parcs éoliens prennent beaucoup de temps à éclore (environ sept années, deux fois plus qu'en Allemagne). Mais le temps presse. La France s'est fixé des objectifs dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), sorte d'agenda des énergies renouvelables pour le pays. Selon cet échéancier, la puissance installée en éolien terrestre devrait atteindre 24,1 GW en 2023, et une fourchette comprise entre 33,2 et 34,7 GW en 2028. Converti en nombre de mâts, cet objectif signifie 6 500 éoliennes en plus en 2028 par rapport à aujourd'hui, soit pas loin d'un doublement.
À LIRE AUSSIPourquoi les Français doivent limiter leur consommation d'électricité
Le pays compte, à la fin 2020, 17,3 GW d [...] Lire la suite