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La France championne d'Europe de l'attractivité économique pour la 5e année consécutive, selon EY

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, le 24 avril 2024 à Paris (Thomas SAMSON)
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, le 24 avril 2024 à Paris (Thomas SAMSON)

Et de cinq: la France a conservé pour la cinquième année consécutive sa couronne de pays le plus attractif pour les projets d'investissements étrangers, selon un baromètre annuel du cabinet EY publié à quelques jours du sommet Choose France.

Avec 1.194 projets d'implantation ou d'extension de sites annoncés l'an dernier, les entreprises étrangères ont davantage plébiscité la France que le Royaume-Uni et l'Allemagne qui ont respectivement concentré 985 et 733 annonces, montrent les statistiques de EY à paraître jeudi.

Le nombre de projets recule de 5% par rapport à l'année précédente, mais ils ont concentré davantage de créations d'emplois, au nombre de 39.773 - un chiffre en hausse de 4% par rapport à 2022

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"Oui, l'économie française est solide. Oui, elle est attractive. Et non ce n'est pas un hasard!", a réagi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans une déclaration transmise à l'AFP.

"La stabilité de notre politique de l'offre est saluée unanimement par les investisseurs: nous n'en dévierons pas", a-t-il poursuivi, citant plusieurs réformes à venir concernant l'assurance chômage et la simplification de la vie des entreprises.

Le gouvernement a érigé en priorité son attractivité ces dernières années, avec en toile de fond la volonté de réindustrialiser le pays dans le sillage de la pandémie et de la guerre en Ukraine, et d'attirer les entreprises financières après le Brexit, au travers de réformes liées au marché du travail et à la fiscalité.

L'accent mis sur la réindustrialisation semble porter ses fruits, 530 projets d'extensions ou d'implantations d'usines ayant été annoncés l'an dernier en France, loin devant les concurrents européens, et plus du double des projets annoncés en 2015 en France, montre EY.

- "Réindustrialisation" -

"On ose parler de réindustrialisation. C'est réel", commente auprès de l'AFP Marc Lhermitte, l'auteur de cette étude montrant que les projets industriels sont en outre assortis de plus de 20.000 créations d'emplois, là encore à la première place continentale.

"Quand on sait il y a quelques années à quel point il y avait une différence en terme d'image et d'attractivité de l'Allemagne contre la France sur l'industrie, il y a eu en 2023 six fois plus d'investissements industriels en France" que chez son voisin, s'est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester auprès de journalistes.

Parmi les qualités françaises reconnues par les investisseurs étrangers figurent aux premières places la qualité de la main d'oeuvre et l'environnement juridique et réglementaire, selon le baromètre publié à quelques jours du sommet annuel Choose France le 13 mai, grand-messe annuelle au cours de laquelle de nombreux chefs d'entreprises internationaux sont invités à Paris et annoncent pour certains des projets d'investissements.

Au bas de l'échelle, les prix de l'énergie et la compétitivité en matière de coûts sont considérés comme des handicaps.

Malgré son statut de champion en nombre de projets, la France souffre en revanche comme pour l'année précédente du nombre d'emplois créés en moyenne par projet, à 35 contre 49 en Allemagne, 61 au Royaume-Uni et 299 en Espagne, en tête du classement.

L'une des raisons tient au fait que la France est surtout le lieu où les investisseurs réalisent des extensions de sites, davantage que des projets démarrant de zéro, relève EY: les deux tiers des projets annoncés en France sont des extensions, contre un quart seulement au Royaume-Uni et en Allemagne. Le Grand Londres tient par ailleurs tête à l'Ile-de-France en matière de localisation de sièges sociaux.

L'exécutif veut plutôt voir dans les ces chiffres un motif de satisfaction: "Là où on a des sites industriels, les porteurs de projets décident de les agrandir, de les moderniser, de les décarboner", commente une source élyséenne.

Le baromètre d'EY survient un mois après celui du cabinet Kearney ayant montré que la France se plaçait en Europe derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne, selon une enquête menée auprès de 516 dirigeants d'entreprises dans 30 pays concernant leurs intentions d'investissements sur trois ans.

Au-delà de la France, le baromètre d'EY fait état d'une nette baisse des investissements américains en Europe, attribuée "sans doute" à l'Inflation Reduction Act (IRA), un grand plan lancé par le président américain Joe Biden et qui prévoit des subventions pour les projets d'entreprises liés à la transition climatique.

alb/jbo/liu