Crise du logement : surenchère électorale à l’approche des législatives 2024
Les principaux partis aux élections législatives anticipés ont présenté leurs mesures pour le logement. Tour d’horizon des propositions du Nouveau Front Populaire, du Rassemblement national et de Renaissance.
La dissolution de l’Assemblée nationale a enterré bon nombre de textes sur le logement : le projet de loi sur les logements abordables, la loi dite « anti-Airbnb » ou encore celle sur la portabilité de crédit. Un coup dur pour le logement, englué dans une crise profonde. Si aucun parti ne propose de grand plan, les candidats commencent à multiplier les promesses.
Favoriser l’accession à la propriété
Emmanuel Macron a fait son mea-culpa le 12 juin dernier : « Sur l’accès au logement des jeunes […], on n’a pas assez avancé. » Alors, du côté de la majorité sortante, on assume de sortir le chéquier. Gabriel Attal a promis d’exonérer les primo-accédants des « frais de notaire », environ 8 % du montant d’une transaction, pour les logements inférieurs à 250 000 euros. Une mesure semblable à celle formulée par… Éric Zemmour lors de la campagne présidentielle de 2022. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) chiffre cette proposition à 1,5 milliard d’euros. « Une politique du logement ne doit pas être juste de placer un marché sous perfusion », s’agace Loïc Cantin, président de la Fnaim.
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Le Nouveau Front Populaire (NFP) promet de réformer le prêt à taux zéro (PTZ), pour l’élargir à tous les primo-accédants, que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien. Le Rassemblement national propose également une nouvelle formule du PTZ, allant jusqu’à 100 000 euros pour les jeunes couples, qui se transformerait en partie en don s’ils ont au moins trois enfants.
En matière de fiscalité, le parti d’extrême droite propose aussi un cadeau aux propriétaires en remplaçant l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) par un impôt sur la fortune financière, qui ne prendrait pas en compte la résidence principale. À l’inverse, le Nouveau Front Populaire milite pour un retour de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), disparu en 2018 au profit de l’IFI.
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