France : Il faudra accepter le programme du RN ou quitter la fonction publique, prévient Leggeri
Ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri a dirigé l'agence de l'Union européenne pour les frontières de 2015 à 2022. Il a rejoint le RN cette année. Il estime que les fonctionnaires qui ne se réjouissent pas à l'idée de travailler pour un gouvernement formé par le Rassemblement National (RN) peuvent partir.
Les fonctionnaires qui ne souhaitent pas se mettre au service d'un gouvernement formé par le Rassemblement National (RN) n'auront qu'à quitter leurs fonctions, a déclaré l'ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, lors d'une interview accordée à Reuters. Fabrice Leggeri, qui a dirigé l'agence de l'Union européenne pour les frontières de 2015 à 2022, a rejoint le RN cette année. Il figurait sur la liste du parti pour les élections européennes et a été élu député européen. Dans une interview accordée lundi à Reuters, à quelques jours du premier tour des élections législatives, Fabrice Leggeri a déclaré qu'il avait déjà contacté des fonctionnaires pour évoquer un éventuel gouvernement formé par le RN.
L'ancien directeur de Frontex a estimé que les fonctionnaires qui ne se réjouissent pas à l'idée de travailler pour un tel gouvernement peuvent partir. "Les gens qui ne sont pas contents, il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent partir", a-t-il dit, ajoutant que ceux qui soutenaient "les trotskistes" et ne souhaitaient pas travailler avec le président du RN, Jordan Bardella, s'il était nommé Premier ministre pouvaient "retourner aider les trotskistes à préparer leur programme".
Exclusion des binationaux de certains postes publics
Jordan Bardella a déclaré lundi 24 juin vouloir notamment supprimer le droit du sol et exclure les binationaux de certains postes publics. Fabrice Leggeri a reconnu que la France devait respecter les lois européennes en matière d'immigration, estimant toutefois que la bascule du Parlement européen vers la droite offrait l'opportunité de durcir les lois établies à Bruxelles. "Il faut montrer une voix forte à Bruxelles. La France n'est pas seule parce qu'il y a beaucoup de pays européens, beaucoup d'Etats membres de l'Union européenne, qui veulent une politique d'immigration plus sévère."
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