Crise du logement : les deux propositions du RN laissent le secteur perplexe
Abroger les interdictions liées au DPE, priorité aux HLM pour certains travailleurs… Quelques mesures liées au logement figurent dans le programme du Rassemblement national, présenté lundi 25 juin. Pas de quoi pour autant rassurer le secteur immobilier.
C’est un sujet presque absent du programme du Rassemblement national (RN) : les difficultés d’accès au logement. Malgré les cris d’alerte à répétition des acteurs du secteur de l’immobilier, frappés par une crise persistante depuis de longs mois, le parti d’extrême droite ne fait que survoler le sujet dans son programme aux législatives anticipées. Dévoilé lundi 25 juin par Jordan Bardella, celui-ci ne présente en effet que deux mesures liées au logement, dont l’une concerne les interdictions liées au diagnostic de performance énergétique (DPE).
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Avec la loi Climat et Résilience, les logements énergivores sont progressivement interdits à la location depuis début 2023. À titre d’exemple, les appartements et maisons classés G au DPE ne pourront plus être mis en location à compter du 1er janvier 2025. Une mesure prise par le gouvernement actuel pour inciter les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation. Mais en cas de majorité absolue à l’Assemblée nationale le 7 juillet, le président du RN entend « abroger toutes les interdictions et obligations liées aux DPE (travaux, mise en location…) ». « Le DPE sera maintenu mais je souhaite supprimer les interdictions liées au DPE, qui sont à mon sens excessives et qui empêchent la location et la vente de biens immobiliers », a expliqué lundi Jordan Bardella, lors d’une conférence de presse.
En parallèle, le RN veut « mettre en place un accompagnement pragmatique des rénovations de logements en lien avec les professionnels », est-il écrit dans le programme. Une position qui peine à convaincre le président de la fédération nationale de l’Immobilier (FNAIM). « Il est facile d’annoncer la suppression d’une obligation mais il ne faut en aucun cas renoncer aux objectifs fixés par la loi Climat et Résilience », à savoir disposer à l’horizon 2050 d’un parc de bâtiments sobres en énergie et faiblement émetteurs de gaz à effet de serre, assur[...]
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