Clara Luciani : "Le dimanche, je m'octroie d'être immobile"
Elle l'a attendu de pied ferme, pendant "cinq ou six ans" aux faux airs d'"éternité". Quand il a fini par rappliquer, le succès, fulgurant, est venu avec sa rançon : depuis deux ans que son tube La Grenade a explosé sur les ondes, Clara Luciani n'a pas franchement sorti la tête du guidon. "Dans mes semaines, tous les jours se ressemblent, je ne sais plus dire quand c'est le week-end!", lance-t-elle. Avec comme un léger regret dans la voix. "J'aime bien l'idée de protéger le dimanche, de garder cet espace de paresse." Et la chanteuse d'égrener, avec un immense sourire, son insolent programme dominical : aller nulle part, ne rien faire, ne pas répondre au téléphone.
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Manger et acheter des fleurs. Mes deux passions!
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"Le dimanche, je m'octroie d'être immobile. Il faut s'accorder un jour où l'on ne culpabilise pas de rester chez soi, toute la journée si on veut." Sauf à s'offrir une virée pancakes avec un ami au café-fleuriste Désirée, rue de la Folie-Méricourt, dans le 11e arrondissement de Paris, à quelques pas de chez elle. "Manger et acheter des fleurs. Mes deux passions!", rigole l'auteure-interprète de 27 ans.
Pizzaiola, baby-sitter et hôtesse
Un temps d'indolence, presque à son corps défendant. "J'ai toujours l'impression que si je ne bouge pas je m'enlise", raconte celle qui chante sa rage de "mordre" et d'"aboyer" dans les rues de Paris. Traquer la routine, rejeter "tout ce qui est systématique", comme pour exorciser une enfance et une adolescence marqué...