Comment la Bugatti Tourbillon à 3,8 millions d’euros repousse les limites du luxe
Sous l’égide de Rimac, Bugatti électrifie la Tourbillon, remplaçante de la Chiron. Pas question de tout-électrique pour autant, puisque ce bolide de 1.800 ch embarque un inédit moteur V16. A l’intérieur, le luxe est inouï, avec des compteurs inspirés de l’horlogerie, incrustés de pierres précieuses.
En 2021, Bugatti passait sous la coupe du croate Rimac. Ce dernier étant spécialiste des voitures électriques à hautes performances, on aurait pu s’attendre à ce que la remplaçante de la Chiron carbure aux électrons. C’est un peu le cas, mais pas totalement. La nouvelle Bugatti Tourbillon, dévoilée au Château Saint-Jean de Molsheim, siège historique de la marque en Alsace, n’est pas tout électrique, mais hybride rechargeable. C’est Mate Rimac lui-même qui a insisté pour que la Tourbillon dispose toujours d’un moteur thermique. Récemment, les ventes timides de sa propre supercar électrique ont conforté la marque dans cette voie : seuls 50 exemplaires de la Nevera ont trouvé preneur sur les 150 prévus.
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« Nous avons commencé à développer la Nevera en 2016, lorsque l’électrique était cool. Maintenant, nous remarquons qu’à mesure que l’électrification devient courante, les personnes les plus riches veulent se différencier », analyse Mate Rimac lors d’une conférence au Financial Times. Il compare la Nevera à « une Apple Watch, qui peut faire tout mieux qu’une montre mécanique, et faire plus. Mais personne ne paiera 200 000 euros pour une Apple Watch. Les gens veulent l’artisanat mécanique. »
Un V16 hybride à la place du W16
Effectivement, la Bugatti Tourbillon dispose d’une mécanique exceptionnelle, à la hauteur du W16 qui a remis la marque sur le devant de la scène depuis la Veyron lancée en 2005. « Le choix du groupe motopropulseur était sans doute la décision la plus importante à prendre. Nous avons considéré toutes les options : retravailler le W16, choisir une motorisation tout électrique ou créer quelque chose de totalement nouveau. Nous avons choisi la voie la plus difficile possible », explique Emilio Scervo, directeur technique de Bugatti.
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