Au second tour, mieux vaut voter NFP pour éviter le vrai danger du RN à l’économie française
EDITORIAL - A l'issue du premier tour des législatives, la dynamique du Rassemblement national est indéniable. Cette prise de pouvoir serait délétère pourtant pour notre économie. A l'inverse, le Nouveau Front populaire n'a quasiment aucune chance d'accéder à Matignon. Alors malgré un programme tout aussi dangereux, mieux vaut quand même voter NFP pour faire barrage au RN.
Jusqu’à présent, je ne me suis pas privé de critiquer certains de mes collègues économistes qui ont utilisé leur nom et leur notoriété pour cautionner le programme économique du Nouveau Front populaire (NFP) que je considère comme dangereux pour notre pays. Il n’est que de mentionner l’abrogation de la réforme des retraites qui nous coûterait 17 milliards d’euros si l’on revient sur la retraite à 64 ans, plus 36 milliards supplémentaires si l’on revient à la retraite à 60 ans comme le propose le NFP à plus long terme.
Ou l’augmentation du smic à 1 600 euros par mois qui obligerait l’Etat à dépenser plusieurs dizaines de milliards d’euros supplémentaires pour éviter que cela ne conduise à la destruction de plusieurs centaines de milliers d’emplois et à la disparition de nombreuses petites et moyennes entreprises. Ou encore le blocage du prix de l’énergie qui occasionnerait un coût supplémentaire de près de 24 milliards d’euros.
Empêcher au RN d’obtenir la majorité des sièges
Le NFP lui-même estime ses dépenses supplémentaires à 150 milliards d’euros, qu’il propose de financer en augmentant massivement les impôts. Or tout économiste sérieux et honnête n’est pas sans connaître l’effet « Laffer », à savoir que « trop d’impôt tue l’impôt » : de fait, les baisses d’impôt et le passage à la flat tax en 2017 ont eu pour effet d’augmenter les revenus fiscaux de l’Etat et non pas de les réduire.
Les hausses d’impôts proposées par le NFP auraient au contraire à terme pour effet de réduire les recettes fiscales en décourageant l’initiative privée et en faisant fuir les gros investisseurs. Au total, la mise en œuvre du programme économique du NFP conduirait à une augmentation considérable de notre dette publique, ce qui accroîtrait la probabilité d’une mise de la France sous tutelle du Fonds monétaire international (FMI). Mais fort heureusement, au vu des résultats du prem[...]
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