Éric Ciotti, une âme de traître
EDITORIAL - Rallié au RN, Éric Ciotti a évolué dans l’ombre de Jordan Bardella lors des débats du Medef. Ainsi placé dans les jupons de l’extrême droite, il est à sa place.
Le Medef « recevait » Jordan Bardella. Moment clef de cette campagne électorale puisque le programme économique, social et financier de l’extrême droite terrorise les chefs d’entreprise. Le président du Rassemblement national a pris grand soin de ne pas venir seul pour passer ce Grand Oral. Dans le sillage et dans l’ombre du grand costaud, un petit bonhomme cherchait sa place pour cette première sortie en couple. L’allié Éric Ciotti ? Non, le rallié, et les deux états n’ont décidément rien de commun.
En l’observant se camoufler dans l’ombre de Bardella, comment ne pas se souvenir de Jacques Chirac et, avant lui, de tous ces « grands » gaullistes qui, oui, préféraient la gauche et les communistes à l’extrême droite abominée. Voilà que Ciotti, président d’un ersatz de parti « gaulliste », l’a « vendu » pour une poignée de sièges à l’Assemblée nationale.
Et à qui ? Aux descendants de ceux qui, à de nombreuses reprises, ont attenté à la vie de… de Gaulle. Quand l’Histoire, la grande Histoire, celle qui a fait et défait la France et la République est mise à bas, alors le débat démocratique se dégrade. La trahison ne surprend plus personne, elle devient comme une règle de vie.
Pure tactique
Les patrons du Medef n’ont pas eu grande difficulté à s’en convaincre tant ils savent qu’au plan économique, Ciotti le libéral a fort peu de points communs avec l’étatiste Bardella. Mais qu’importe, la tactique politique l’emporte sur les principes et les convictions.
Depuis quelques années déjà, le maire de Nice Christian Estrosi expliquait que son ex-collaborateur Ciotti auquel il avait « offert » -rien que ça !- une circonscription de député puis la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes, finirait dans les jupons de l’extrême droite.
Pourquoi cette certitude ? Parce que Ciotti, depuis fort longtemps d’ailleurs, partage leurs convictions les plus sinistres[...]
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