Les petits secrets de Jacques-Antoine Granjon, le patron de Vente-privee.com
Une jeunesse chez les jésuites, des débuts ratés dans le Web, un caractère volcanique… Qui connaît vraiment le patron le plus rock'n'roll de l'Internet français ?
Bagues indiennes, jeans troué et veste Dior. «Au moins, il y en a qui n'ont pas besoin de se présenter», a lâché Nicolas Sarkozy en le voyant débouler à l'Elysée en décembre dernier. A 49 ans, Jacques-Antoine Granjon ne passe plus inaperçu. Avec Vente-privee.com (VP), le site qu'il a fondé avec un ami en janvier 2001, cet ancien soldeur a tout bonnement inventé le business du déstockage en ligne. Dans ses grandes braderies, on trouve aussi bien des lunettes de soleil de marque que des fringues à la mode ou des cocottes en fonte. Résultat ? Du délire : avec 969 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010 et une marge nette estimée à 7%, cette start-up de 1 500 salariés incarne la plus belle réussite du Web français. «Maintenant, nous allons attaquer les Etats-Unis, en partenariat avec American Express», promet notre mogul hirsute, dont la fortune professionnelle est évaluée à 600 millions d'euros. Avant d'ajouter, au cas où le doute serait encore permis : «Mais je ne changerai pas ma façon d'être.» On ne coupe pas une tignasse qui gagne.
Son very bad trip en Angleterre Sa scolarité ? Il n'aime guère s'étendre sur ce sujet : un bac obtenu au deuxième essai, suivi de vagues études à l'EBS, une école de commerce parisienne. Mais sa mère en reste persuadée : le petit Jacques-Antoine avait tout pour briller. «Il savait lire à 4 ans et demi et ses bulletins étaient excellents jusqu'en seconde», confie Jacotte Granjon, 76 ans. Manque de chance : à Franklin, le très rigoriste lycée jésuite du XVIe arrondissement de Paris, les pères ont jugé bon de l'envoyer dans un internat britannique pendant un an, histoire de parfaire ses humanités. Au lieu de ça, il découvre les Anglaises, Supertramp et les virées en mobylettes. «A mon retour, confie-t-il, je ne pensais plus qu'aux soirées.» Au grand dam de son paternel, un chef d'entreprise marseillais reconverti… Lire la suite sur Capital.fr
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