Voitures chinoises : l’étrangeté de droits de douane à géométrie variable
L'enquête diligentée par l'Europe sur les aides du gouvernement chinois à destination de ses constructeurs automobiles va accoucher d'un système singulier de pénalités. Applicable dès le 4 juillet, que ce soit pour un véhicule de marque européenne ou chinoise mais dans les deux cas construit dans l'empire du Milieu, ce taux de taxe douanière varie de 17 % à 38 %, selon le cas.
Il s'agit en effet de distinguer les bons élèves des mauvais, à savoir ceux qui ont coopéré en ouvrant leurs archives aux enquêteurs et ceux qui, au contraire, ont fait preuve de rétention d'information et à qui on assène la peine maximale de 38,1 %. Rappelons qu'il s'agit d'une aggravation du droit de douane existant, fixé à 10 %. Le résultat final est que ces droits de douane varient de 27 % pour les constructeurs, comme BYD, jusqu'à 48 % pour SAIC, qui détient notamment MG et Maxus distribués en France. Un peu moins bon élève, Geely taxé à 20 % passera pour sa part à 30 %.
Autant dire qu'avec de telles taxes, les voitures électriques en question deviennent quasiment invendables sauf si les constructeurs rognent leur marge. Mais celle-ci est déjà tellement étroite sur les voitures électriques qu'il n'en est probablement pas question. Un dilemme qui concerne également des marques non chinoises mais fabriquant en Chine, lesquelles acquitteront 21 % de taxes.
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