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Transports en commun : une révolution silencieuse

Le Vélib a conquis les Parisiens

Je prend le bus ou je sors la voiture ? Il y a quelques années, le choix était en quelque sorte binaire pour les déplacements quotidiens. Aujourd'hui, il est beaucoup plus vaste, du moins pour les habitants des grandes villes. On ne parle pas seulement ici du tramway qui a fait son retour à Paris et permettra bientôt de faire le tour de la capitale.

Non, les transports en commun phares du 21e siècle ne sont plus forcément synonymes de promiscuité ou de bousculade et savent conjuguer la mutualisation des équipements propre aux transports collectifs traditionnels et la souplesse maximale d'utilisation d'un moyen de transport individuel.

 

Les Vélib ont pris leur place dans le paysage

Depuis juillet 2007, plus besoin de posséder un vélo pour être cycliste à Paris ! Aujourd'hui, le Vélib a pris toute sa place dans la vie des Parisiens : en échange d'un prix très accessible (29 euros par an), quelque 260.000 abonnés et d'autres utilisateurs plus occasionnels se partagent les 17.000 vélos en circulation et parcourent ainsi quelque 336.000 kilomètres par jour.

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Les moins sportifs (ou les plus sensibles à la pluie) ne sont pas oubliés pour autant ! La première expérience parisienne d'autopartage, Mobizen, n'a pourtant pas été un franc succès, bien qu'elle se soit fondée sur des véhicules assez agréables, en l'occurrence des Mercedes Classe A. Lancé dès 2007, le service a sans doute souffert d'une tarification un peu complexe (abonnement + prix au kilomètre + prix au temps passé) et d'un maillage insuffisant. Revendue en 2012 par Transdev au canadien Communauto, Mobizen poursuit cependant ses activités, avec une centaine de stations en Île-de-France.

 

Le succès dd'Autolib en chiffres

C'est peu de dire que le succès d'Autolib a été beaucoup plus visible. Bien qu'elles aient été dessinées par le designer italien Pininfarina, auteur des courbes de quelques Ferrari, les Bluecar électriques d'Autolib ont un look un peu "caisse à savon", mais c'est peut-être aussi ce qui fait leur charme, comme le petit siffflement qui signale leur passage.

Si les usages du système s'agacent à l'occasion d'un certain nombre de "bugs", la tarification assez simple (120 euros d'abonnement annuel + 5,5 euros par demi-heure de trajet) est une autre raison de leur succès. Et la comparaison avec le coût que représente la détention d'une voiture dans Paris (ou simplement celui d'une place de parking privative) est sans appel ! Autolib gère aujourd'hui une flotte de 2.215 véhicules en Île-de-France, que l'on peu emprunter et déposer dans l'une 870 stations implantées à Paris et dans une cinquantaine de communes proches. Depuis l'inauguration en décembre 2011, 145.000 abonnements ont été réalisés. Au rythme de 10.000 locations par jour en moyenne, ce sont ainsi 45 millions de kilomètres qui ont été parcourus sans émission de carbone. Mais les transports en commun d'aujourd'hui passent aussi par des voitures détenues par des particuliers, que ce soit au moyen du covoiturage ou de la location de voitures entre particuliers, via des sites comme buzzcar.com, ouicar.fr ou drivy.com, qui recense plus de 15.000 voitures particulières ou utilitaires que leurs propriétaires proposent à la location.

 

Même les milliardaires passent aux transports en commun

L'avantage par rapport à un loueur de voitures classiques réside généralement dans le prix, même s'il faut toujours comparer pour être sûr. Si vous n'êtes pas trop regardant sur la qualité du véhicule ou son âge, vous pourrez trouver quatre roues et un moteur pour 15 ou 20 euros par jour. Mais si vous pensez que ces nouveaux modes de transport partagés ne concernent que les pauvres, détrompez-vous ! Car même les milliardaires mettent leurs transports en commun. Filiale du groupe Berkshire Hattaway (la société du célèbre milliardaire Warren Buffett), la société Netjets est le leader mondial des jets privés en propriété partagée, avec une flotte de 750 avions et 4,1 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2013 (+7,5%). Le principe : les clients achètent une partie d'un jet, ce qui leur donne droit à un certain nombre d'heures de vol. Et les avions disponibles peuvent aussi être loués à des tiers, afin d'optimiser l'investissement. Hé oui, même les milliardaires partagent !

Emmanuel Schafroth