Publicité
La bourse ferme dans 2 h 6 min
  • CAC 40

    8 056,69
    +40,04 (+0,50 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 982,70
    +43,69 (+0,88 %)
     
  • Dow Jones

    38 085,80
    -375,12 (-0,98 %)
     
  • EUR/USD

    1,0716
    -0,0017 (-0,16 %)
     
  • Gold future

    2 360,50
    +18,00 (+0,77 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 587,28
    +897,53 (+1,53 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 384,63
    -11,90 (-0,85 %)
     
  • Pétrole WTI

    84,37
    +0,80 (+0,96 %)
     
  • DAX

    18 077,34
    +160,06 (+0,89 %)
     
  • FTSE 100

    8 116,33
    +37,47 (+0,46 %)
     
  • Nasdaq

    15 611,76
    -100,99 (-0,64 %)
     
  • S&P 500

    5 048,42
    -23,21 (-0,46 %)
     
  • Nikkei 225

    37 934,76
    +306,28 (+0,81 %)
     
  • HANG SENG

    17 651,15
    +366,61 (+2,12 %)
     
  • GBP/USD

    1,2502
    -0,0009 (-0,08 %)
     

TotalÉnergies enregistre des profits records, Patrick Pouyanné répond aux critiques

Chairman and CEO of Total Energies Patrick Pouyanne speaks during a joint signing ceremony for off-shore gas exploration in the capital Beirut on January 29, 2023. (Photo by ANWAR AMRO / AFP)
ANWAR AMRO / AFP Chairman and CEO of Total Energies Patrick Pouyanne speaks during a joint signing ceremony for off-shore gas exploration in the capital Beirut on January 29, 2023. (Photo by ANWAR AMRO / AFP)

Portée par la flambée des cours de l’énergie, l’entreprise a enregistré les meilleurs profits de son histoire. Une rentrée massive d’argent qui fait resurgir les appels à taxer davantage les « superprofits ».

ÉNERGIES - Toujours plus. TotalÉnergies a annoncé ce mercredi 8 février qu’elle avait dégagé un bénéfice net de 20,5 milliards de dollars (soit 19,1 milliards d’euros) pour l’année 2022, son record historique. Une rentrée massive d’argent permise par l’envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine, qui fait évidemment resurgir les appels à taxer davantage les « superprofits » et à arrêter l’exploitation d’hydrocarbures et force le PDG de la major française, Patrick Pouyanné, à réagir.

Pour la deuxième année consécutive, le groupe a empoché des bénéfices colossaux après la perte historique de 7,2 milliards de dollars en 2020 en raison de la crise du Covid-19. Son précédent record, établi en 2021, était lui de 16 milliards de dollars.

PUBLICITÉ

Comme pour ses rivales ExxonMobil ou Chevron, dont le président américain Joe Biden a dénoncé les profits « scandaleux », les résultats de TotalÉnergies ont été dopés par le retour en force de la demande de pétrole après la pandémie de Covid-19. La flambée des cours des hydrocarbures qui a suivi le début de la guerre en Ukraine a également joué un rôle très important.

Sans les dépréciations liées à son retrait progressif de ses activités en Russie au cours de l’année, pour un montant de près de 15 milliards de dollars, le bénéfice net ajusté du groupe aurait même grimpé à 36,2 milliards de dollars en 2022. En décembre, le groupe a fini par prendre ses distances avec son principal partenaire russe, le géant gazier Novatek, mais tout en conservant sa présence dans d’immenses opérations de GNL en Sibérie russe.

Pouyanné refuse de parler de « superprofits »

Ces bénéfices prévisibles, dévoilés en pleine urgence climatique et crise du pouvoir d’achat, au moment où les factures d’énergie pèsent sur ménages et entreprises, avaient fait réagir avant même leur publication.

« Pour un monde plus juste et pour le climat, nous devons mettre un terme à l’expansion des projets pétroliers et gaziers », a déclaré mardi Greenpeace France sur Twitter, quand d’autres organisations regroupant notamment le collectif #StopTotal, 350.org et les Amis de la Terre, réclament « que ses profits illégitimes soient taxés pour (...) accélérer une transition énergétique juste pour tous ».

Dans une interview publiée dans Le Parisien ce mercredi matin, le PDG de Total Patrick Pouyanné a tenté de déminer le terrain. Il refuse de parler de « superprofits ». « C’est d’abord le fruit du travail des salariés de TotalÉnergies qui nous a permis de réduire nos coûts ces dernières années, de stratégies payantes comme celle d’avoir parié sur le gaz naturel liquéfié dont l’Europe a besoin massivement désormais », a indiqué le dirigeant.

« Ces bénéfices qui viennent du pétrole et du gaz nous permettent d’accélérer les investissements dans les énergies décarbonées pour réussir la transition énergétique », a-t-il encore affirmé.

« Je suis conscient du débat que cela suscite »

Le géant des hydrocarbures investit certes de plus en plus dans les énergies décarbonées (4 milliards en 2023 contre 3 en 2022). Mais tant que le monde « en a besoin », il a toujours affirmé vouloir continuer de fournir du pétrole et du gaz et développer des projets de gaz comme au Liban et au Qatar, ou pétroliers en Afrique.

Questionné par nos confrères sur le fait qu’il paye peu d’impôts en France, Patrick Pouyanné l’a justifié par le fait que les résultats de TotalEnergies se font « principalement dans les pays producteurs d’énergie ». « Le taux moyen de fiscalité qui nous est appliqué y est de plus de 50 %. Ce qui fait qu’on aura payé en 2022 dans le monde 33 milliards d’euros d’impôts et taxes », a-t-il justifié, précisant que le groupe allait payer près de 200 millions d’euros d’impôts sur ses 350 millions d’euros de bénéfices dans l’Hexagone.

« Je suis conscient du débat que cela suscite, quand on compare aux 33 milliards d’euros d’impôts et taxes payés ailleurs. Mais ça ne fait que refléter le fonctionnement de la fiscalité internationale, indique le PDG de Total Énergies. Et je rappelle que nous avons rendu 550 millions d’euros aux automobilistes français avec les différents rabais à la pompe pendant plusieurs semaines. On ne l’a pas fait ailleurs. »

Les employés vont bénéficier de ces « profits »

Il indique également que les employés du groupe vont bénéficier de ces « profits ». « Cette année, nous avons décidé de donner un mois de rémunération à tous les salariés dans le monde. En France, ils ont touché en moyenne 3 800 euros en plus d’une augmentation de 7,5 % des salaires », précise-t-il.

Compte tenu de ses résultats, TotalEnergies a également annoncé ce mercredi qu’il gratifierai ses actionnaires d’un dividende total de 3,81 euros par action au titre de l’année 2022, dont 1 euro en dividende exceptionnel, déjà versé en décembre 2022. Des actions propres seront également mécaniquement annulées pour en faire profiter aux actionnaires historiques.

En France, l’Assemblée nationale s’est dite opposée à l’idée d’une taxation de ces profits exceptionnels. Notamment au regard de la remise à la pompe concédée par le groupe pétrolier entre septembre et décembre et aux augmentations des salaires après une grève dure à l’automne qui a provoqué des pénuries monstres dans les stations-service.

VIDÉO - 5 choses à savoir sur TotalEnergies

Lire aussi

undefined

Le projet de loi sur le développement des énergies renouvelables adopté : ce que contient le texte

undefinedundefined

TotalEnergies prêt à un « rabais » sur les contrats signés au prix fort en 2022 avec des PME

undefined