Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    7 957,57
    +42,92 (+0,54 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 921,48
    +30,87 (+0,63 %)
     
  • Dow Jones

    38 675,68
    +450,02 (+1,18 %)
     
  • EUR/USD

    1,0765
    +0,0038 (+0,36 %)
     
  • Gold future

    2 310,10
    +0,50 (+0,02 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 024,87
    +1 582,28 (+2,75 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 359,39
    +82,41 (+6,45 %)
     
  • Pétrole WTI

    77,99
    -0,96 (-1,22 %)
     
  • DAX

    18 001,60
    +105,10 (+0,59 %)
     
  • FTSE 100

    8 213,49
    +41,34 (+0,51 %)
     
  • Nasdaq

    16 156,33
    +315,37 (+1,99 %)
     
  • S&P 500

    5 127,79
    +63,59 (+1,26 %)
     
  • Nikkei 225

    38 236,07
    -37,98 (-0,10 %)
     
  • HANG SENG

    18 475,92
    +268,79 (+1,48 %)
     
  • GBP/USD

    1,2546
    +0,0013 (+0,11 %)
     

Sur Tinder, moins vous êtes beau, moins vous risquez de croiser quelqu'un de beau

L'algorithme de Tinder continue de faire parler. (Photo d'illustration) (Photo: )
L'algorithme de Tinder continue de faire parler. (Photo d'illustration) (Photo: )

SEXUALITÉ - Le célibat et les applications de rencontre, c’est une longue histoire. Pour certains, ça ne sert à rien. Pour d’autres, c’est le “match”, comme sur Tinder. La faute à quoi? Un puissant algorithme qui nous conduit à nous connecter en permanence pour y rencontrer des personnes qui nous ressemblent.

C’est ce qu’a révélé la journaliste Judith Duportail, en 2019, dans son livre L’amour sous algorithme, une enquête sur l’application de rencontre aux 61 millions d’utilisateurs parue aux Éditions Goutte d’Or et qui, ce mercredi 19 janvier, est adaptée dans un documentaire pour France 2 en deuxième partie de soirée.

Des rouages du système, l’autrice avait notamment mis en exergue une sombre histoire de notation des utilisateurs. Cette évaluation est désormais connue sous le nom de “score de désirabilité”, aussi appelée “Elo Score”.

PUBLICITÉ

C’est en tombant sur l’article d’un journaliste du magazine américain Fast Company que Judith Duportail en a entendu parler pour la première fois. Son auteur, Austin Carr, y décrivait une discussion surprenante au cours de laquelle le fondateur de Tinder, Sean Rad, se vantait d’avoir créé un système de classement des hommes et des femmes sur l’application.

Un système de notation bien rôdé

Alors utilisatrice, elle tombe des nues. “Un Elo Score est une cote attribuée à chaque individu en fonction de ses performances passées dans un domaine, rappelle-t-elle dans son livre. Par exemple, un joueur de foot obtient des points quand il marque des buts ou remporte des matchs. Mais comme il est plus dur de gagner contre le Bayern Munich que contre Guigamp, chaque match remporté ne vaut pas le même nombre de points.”

Elle poursuit: “Il faut donc comprendre que chaque fois que votre profil est présenté à une personne, se joue un mini-tournoi, comme un match de foot ou une partie d’échecs. [...] Si la personne ‘contre’ vous a une cote haute et vous like, vous gagnez des points. Si elle a une cote basse et vous ignore.... vous en perdez.”

Le problème, c’est qu’on ne peut pas savoir qui vaut quoi. Les règles du jeu ne le disent pas. L’évaluation d’un profil se base-t-elle simplement sur le physique de l’utilisateur? Très certainement, mais pas seulement. “Ce n’est pas une simple mesure de la beauté”, précise Sean Rad à Fast Company. Quoi d’autre alors?

Judith Duportail a creusé. Elle est tombée sur 27 pages du brevet possédé par Tinder. Non seulement le fameux “Elo Score” se fonde sur notre attractivité, mais il se calcule aussi en fonction de notre niveau de revenus, de notre niveau d’études, notre intelligence, ou encore notre QI en analysant, par exemple, la grammaire, le vocabulaire ou la longueur de nos réponses sur l’application.

Rien n’est laissé au hasard

La géolocalisation entre aussi en jeu et permet ainsi à Tinder de ranger ses utilisateurs dans des ‘pools’, c’est-à-dire des regroupements d’individus établis en fonction de leur note et de la distance qu’il y a entre eux.

Une technologie que l’entreprise a tout fait pour qu’elle reste secrète. “Nos serveurs de ‘matching’ sont le noyau de notre technologie et de notre propriété intellectuelle et nous ne pouvons pas partager d’information à propos de nos outils déposés”, assénait l’un des communicants à l’enquêtrice.

Mais voilà, quelques jours avant la parution du livre de Judith Duportail, Tinder a fait marche arrière. L’application est revenue sur ses propos en détaillant un peu plus son logiciel, précisant par là même que l’Elo score a bel et bien existé, mais qu’il n’était plus utilisé. La recette secrète de Tinder a-t-elle évolué depuis? L’application se fait discrète, mais force est de constater que rien n’a jamais été laissé au hasard, surtout pas les rencontres.

À voir également sur Le HuffPost: Ce refuge pour animaux allemand utilise Tinder pour une excellente raison

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI...