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Les tensions avec la Chine au menu du G7

Le président chinois Xi Jinping assiste à une cérémonie au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 31 mai 2024 (TINGSHU WANG)
Le président chinois Xi Jinping assiste à une cérémonie au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 31 mai 2024 (TINGSHU WANG)

A la fois partenaire incontournable et redoutable concurrente des grandes démocraties de la planète, la Chine est au menu du sommet du G7 vendredi en Italie : les dirigeants entendent défendre leurs économies et intérêts géostratégiques, tout en évitant l'escalade avec Pékin.

Réuni depuis jeudi à Borgo Egnazia, près de Bari, dans le sud de l'Italie, le "Groupe des 7" (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) doit discuter de la politique industrielle et commerciale de Pékin dont la production subventionnée inonde les marchés.

Joe Biden, Olaf Scholz, Emmanuel Macron et leurs homologues aborderont aussi la situation militaire et diplomatique dans la zone "indopacifique" avec en point de mire les contentieux territoriaux entre Pékin et ses voisins, dont Taïwan, et la sécurité des voies maritimes en mer de Chine méridionale. Ils évoqueront aussi l'appui de la Chine et de la Corée du Nord à l'effort militaire russe dans sa guerre contre l'Ukraine.

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"Les pays du G7 sont sur la même ligne vis-à-vis de la Chine", a indiqué une source gouvernementale japonaise à l'AFP.

Les Etats-Unis et l'Union européenne s'inquiètent du risque posé aux marchés mondiaux par la hausse des exportations chinoises de produits à bas coût alimentées par des subventions aux nouvelles technologies, notamment dans les secteurs de l'énergie photovoltaïque, des véhicules électriques et des batteries au lithium.

Les restrictions récentes de Pékin sur les exportations de minerais cruciaux pour des secteurs comme les véhicules électriques et les télécoms seront également au menu.

Les relations commerciales entre la Chine et l'Occident sont actuellement sources de tensions. Bruxelles a ainsi annoncé mercredi l'imposition de jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois dans l'UE.

- "Surcapacités industrielles" -

Les Etats-Unis, l'Union européenne et le Japon ont tous exprimé leurs inquiétudes sur "les surcapacités industrielles" chinoises mettant en danger les sociétés occidentales qui peinent à rivaliser face à ce flot.

La Chine juge ces accusations sans fondement, mais la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a exhorté le mois dernier ses homologues du G7 lors d'une réunion à Stresa dans le nord de l'Italie à présenter "un front clair et uni" sur ce sujet.

A l'issue de leurs entretiens, les ministres ont averti qu'ils envisageraient des mesures pour "garantir des conditions équitables" pour toutes les économies.

La menace lancée mercredi par l'UE sur les importations chinoises, en dépit des réticences de Berlin qui craint une guerre commerciale, est dépourvue de tout "fondement factuel et légal",  a estimé Pékin jeudi.

"La Chine se réserve le droit de déposer une plainte auprès de l'OMC et de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument les droits et les intérêts des entreprises chinoises", a déclaré He Yadong, porte-parole du ministère du Commerce.

Le mois dernier, les Etats-Unis ont de leur côté relevé drastiquement les droits de douane sur certaines productions chinoises, notamment de 100% sur les véhicules électriques, le président Joe Biden allant jusqu'à accuser la Chine de "tricher".

Les dirigeants aborderont aussi vendredi les récentes restrictions chinoises sur les exportations de minerais rares comme le gallium, le germanium et le graphite, cruciaux pour des industries comme les télécoms, l'électronique et les batteries.

Mais les entretiens sur la Chine ne seront pas limités au commerce : l'aide de Pékin à l'effort militaire russe sera aussi au menu.

- Pape et IA -

Le G7 est "d'accord pour agir ensemble" contre la fourniture par Pékin à Moscou de "matériels nécessaires pour sa machine de guerre", a affirmé jeudi le président Joe Biden au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ce dernier a toutefois assuré que le président Xi Jinping lui avait "donné sa parole", lors d'un entretien téléphonique, que Pékin ne vendrait pas d'armes à la Russie.

Le G7 doit accueillir dans la journée des chefs d'Etat et de gouvernement non membres, dont l'Indien Narendra Modi, Abdallah II de Jordanie, le Turc Recep Tayyip Erdogan, l'Argentin Javier Milei et le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Le pape François est également attendu en début d'après-midi pour parler intelligence artificielle.

Jeudi, le G7 a annoncé un accord sur l'utilisation des intérêts générés par les actifs russes gelés, au bénéfice de Kiev qui recevra cette année 50 milliards de dollars de prêts payés par cette manne.

La journée a également été marquée par des frictions entre la France, les États-Unis et l'Italie, pays hôte, critiquée pour s'opposer à une formulation incisive en faveur de la défense du droit à l'avortement dans la déclaration finale du sommet.

Les dirigeants du G7 ont lancé vendredi leurs travaux sur un note plus légère, en entonnant un "joyeux anniversaire" au chancelier allemand Olaf Scholz, qui fête ses 66 ans, selon une source diplomatique.

ams-glr/gab/thm