Cette technologie pourrait bien booster l’éolien en mer
Malgré la houle qui agite la mer en cette matinée de juillet, les trois éoliennes qui se dressent devant nous paraissent immobiles. Impossible de déceler à l'œil nu la moindre oscillation qui viendrait perturber leurs immenses pâles brassant l’air imperturbablement. Et pourtant, contrairement à la quasi-totalité des éoliennes off-shore en service dans le monde, celles-ci ne sont pas posées sur les fonds marins mais juste ancrées, un peu comme des plateformes pétrolières. On appelle cela des éoliennes flottantes et elles sont en train de révolutionner le marché des énergies renouvelables.
Nous sommes sur le site pionnier de WindFloat Atlantic, le premier à avoir vu le jour en 2011, à 18 km du port de Viana do Castelo, au nord du Portugal. L’aventure a débuté par un prototype, avant d’aboutir à un démonstrateur connecté au réseau électrique portugais en 2019. Un projet mené par Ocean Winds, une joint venture détenue pour moitié par le Français Engie et pour l’autre par le groupe portugais EDP. Pour les flotteurs, le duo s’appuie sur la société Principle Power qui a développé un design particulier. De l’eau de mer circule entre les colonnes pour assurer la stabilité de la plate-forme. Ocean Winds croit tellement en cette technologie qu’il a racheté 36% des parts de Principle Power. Une manière de se préparer à la grande bataille qui commence.
Pour le moment, un seul autre parc flottant a été mis en service ailleurs dans le monde, en Ecosse. Mais les chantiers sont nombreux et les (...)