Télétravail : pourquoi le gouvernement l'encourage mais ne veut pas l'imposer
La règle est claire : pour limiter les interactions sociales et ainsi lutter contre le Covid-19, le télétravail à 100% doit rester la norme quand c'est possible, avec une dérogation un jour par semaine néanmoins si le salarié le souhaite. Mais cette règle est loin d'être respectée. Il y a une forme d'"érosion du télétravail" contre laquelle "il faut absolument se remobiliser", a déclaré mardi la ministre du Travail, Elisabeth Borne, en marge d'un déplacement à Béthune (Pas-de-Calais). "Tout ce qui peut être fait à distance, doit être fait à 100% à distance", a-t-elle encore martelé mercredi matin sur Radio classique.
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Mes services vont renforcer leurs interventions en entreprise pour conseiller, contrôler et le cas échéant sanctionner
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La ministre y a annoncé un contrôle renforcé : "On a identifié des secteurs où le télétravail a baissé donc on les contacte un à un pour les remobiliser. Je confirme que mes services vont renforcer leurs interventions en entreprise pour conseiller, contrôler et le cas échéant sanctionner."
Les mesures peu coercitives de l'Etat
Selon une étude réalisée par Harris Interactive pour le ministère du Travail, le recours au télétravail a réellement baissé au cours du mois de janvier. Parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 36% n'ont pas télétravaillé la semaine du 18 au 24 janvier, contre 30% la semaine du 2 au 8 novembre. Et la part de ceux télétravaillant à 100% est passée de 45% en novembre à 30% en janvier.
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