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Royaume-Uni: Boris Johnson rejette de nouvelles restrictions sanitaires pour les fêtes de Noël

Le Premier ministre britannique Boris Johnson quitte le 10 Downing Street le 24 novembre 2021 pour se rendre au Parlement - Daniel LEAL © 2019 AFP
Le Premier ministre britannique Boris Johnson quitte le 10 Downing Street le 24 novembre 2021 pour se rendre au Parlement - Daniel LEAL © 2019 AFP

Dialogue de sourds de l'autre côté de la Manche. Ce mardi, le Premier ministre Boris Johnson a en effet publiquement contredit l'avis d'experts en santé publique au sujet du Covid-19. Les scientifiques conseillaient de réduire les relations sociales jugées inutiles à l'occasion des fêtes de Noël face aux risques avérés du variant Omicron, relate le quotidien britannique The Guardian. Boris Johnson a cependant rétorqué que les habitants n'avaient pas à mettre en suspens leurs festivités, et les écoles leurs cérémonies dédiées aux crèches de Noël.

"Nous ne voulons pas que les gens annulent de tels événements", a insisté le Premier ministre.

49.000 cas positifs quotidiens dès octobre

Certains signaux ont pourtant pressé les autorités sanitaires à tirer la sonnette d'alarme auprès de la population. Le nombre de cas de contamination a fortement augmenté au cours des derniers mois outre-Manche. 49.000 cas positifs avaient pour exemple été diagnostiqué dès octobre dernier. Plus récemment, le Royaume-Uni est devenu l'un des premiers pays du continent européen a avoir attesté de la présence du variant Omicron sur son sol.

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De quoi inciter la classe politique britannique à agir en conséquence selon de nombreux scientifiques, après la levée quasi totale des restrictions sanitaires lors de l'été dernier.

"Bien sûr, avec nos comportements en hiver - et en particulier autour de Noël -, nous avons tendance à nous socialiser davantage, donc je pense que tout cela devra être pris en compte", avait souligné Jenny Harries, directrice générale de la United Kingdom Health Security Agency sur la BBC Radio 4, indique The Guardian.

Une dose de rappel suffisante, selon Boris Johnson

Le Premier ministre Boris Johnson a cependant fait valoir qu'une simple dose de rappel suffisait à repousser la menace de ce nouveau variant Omicron. Il a parallèlement affirmé que les directives actuelles ayant trait à l'obligation du port du masque dans les transports en commun et dans les magasins convenaient à la situation actuelle. Des restrictions sanitaires que certains scientifiques auraient également souhaité voir renforcer.

En outre, Boris Johnson a précisé qu'il n'excluait toutefois pas le passage à un "plan B" d'ores et déjà préparé. Ce dernier rendrait le télétravail obligatoire et introduirait des passeports vaccinaux dans le pays, explique The Guardian. Le Premier ministre a déclaré que ces mesures n'étaient, à l'instar des restrictions d'ordre social défendues par la communauté scientifique, pas à l'ordre du jour au regard du manque de données relatives au variant Omicron.

Conformément au souhait du Premier ministre, la campagne de rappel vaccinal s'accélère outre-Manche. Boris Johnson a ainsi lancé ce mardi une grande opération conjointe avec le National Health Service et l'armée pour offrir une dose de rappel à tous les adultes d'ici la fin janvier, décrit The Guardian.

Des dispositions ont aussi été prises afin de contrecarrer la propagation du variant Omicron: depuis ce samedi, chaque personne voulant pénétrer en territoire britannique doit impérativement être munie d'un test PCR et se placer à l'isolement jusqu'aux résultats dudit test.

Article original publié sur BFMTV.com