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Retraites: le ministre du Travail Olivier Dussopt affaibli au pire moment par une affaire de favoritisme

Le ministre du Travail Olivier Dussopt quitte le palais de l'Elysée à Paris le 18 janvier 2023 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le ministre du Travail Olivier Dussopt quitte le palais de l'Elysée à Paris le 18 janvier 2023 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Fragilisé à un moment clé. Le ministre du Travail Olivier Dussopt, en première ligne du projet de réforme des retraites, se retrouve fragilisé par des soupçons de "favoritisme" lorsqu'il était maire d'Annonay.

L'ancien socialiste a annoncé vendredi que le parquet national financier (PNF) avait, en effet, retenu l'infraction de "favoritisme" dans l'affaire de deux œuvres d'art reçues en cadeau en 2017, a appris BFMTV, confirmant une information de Mediapart.

L'homme politique, qui a mené les concertations retraites à l'automne et doit défendre à partir de lundi devant l'Assemblée nationale la réforme phare du second quinquennat, a affirmé sur France Inter, ce samedi matin, n'avoir "qu'un souhait": "continuer à convaincre et expliquer comment les choses se sont passées pour convaincre de (s)a bonne foi".

"Le gouvernement est devenu une cour d'assises"

Reste que cette affaire tombe au plus mauvais moment pour le gouvernement: le marathon des retraites démarre au Parlement et deux nouvelles journées de mobilisation sont programmées par l'intersyndicale, mardi et samedi prochains, contre le recul de l'âge de départ de 62 à 64 ans.

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"L'information vient d'arriver, mais on commence à avoir l'habitude avec ce gouvernement, a lâché ce samedi matin, sur BFMTV, Sabrina Sebaihi, députée EELV des Hauts-de-Seine. Ce matin, je me disais qu'il était devenu une cour d'assises, vu le nombre d'accusés qu'il y a... Un homme politique qui est accusé d'avoir fait du favoritisme (...) cela n'est pas à minimiser."

Pour le député PS Philippe Brun, invité de notre antenne, Olivier Dussopt était "déjà affaibli par cette opposition massive du peuple, avec deux millions de personnes dans la rue cette semaine". "Il y a maintenant cette affaire, qui l'affaiblit moralement et le disqualifie à mon sens pour porter cette réforme et la mener à bon terme", a-t-il ajouté, avant de préciser:

"Il est difficile de demander aux gens de faire des efforts, quand on n'est pas soi-même irréprochable. (...) Cela jette un discrédit sur son action. (...) De notre point de vue, la règle qui devrait s'appliquer c'est la mise en retrait de ce ministre", estime-t-il.

"Parce que la morale publique veut dire quelque chose. Quand on est accusé de favoritisme, je crois qu'il faut se mettre en retrait de ses fonctions politiques", ajoute-t-il.

Les syndicats sont sur la même ligne que l'opposition. Pour Bertrand Dumont, du syndicat Solidaires CGT de la RATP, "cette affaire devrait choquer tout le monde". Selon lui, le ministre du travail doit s'en aller "car il ne peut pas continuer à porter cette réforme".

"Ne le condamnez pas d'avance"

Malgré cette affaire, Olivier Dussopt "a toute la confiance de la Première ministre", a indiqué Matignon à l'Agence France-Presse (AFP). Et ces soupçons de "favoritisme" ne doivent pas avoir d'incidences sur le bon déroulé des débats concernant la réforme des retraites.

"Il n'est pas mis en examen. (...) Un homme politique a les mêmes droits, les mêmes devoirs, que tout citoyen français. Ni plus, ni moins. Ne le condamnez pas d'avance", a lancé ce samedi matin sur BFMTV Nadia Hai, députée Renaissance des Yvelines, vice-présidente de la commission des finances, à la députée Sabrina Sebaihi.

"J'ai confiance en ses convictions. Je sais qu'il sera sur le banc pour défendre le projet de réforme des retraites. Il sera disposé et disponible pour répondre à toutes vos questions, et j'espère qu'elles porteront uniquement sur le projet de réforme", a-t-elle poursuivi, avant de conclure: "Le temps de la justice probablement viendra, ou pas, mais pour le moment concentrons-nous sur l'essentiel et répondons aux problèmes des Français."

Au cœur du dispositif gouvernemental, Olivier Dussopt est aussi aux manettes, avec le ministre de l'Intérieur, sur le projet de loi immigration, et dans les prochains mois aux avant-postes sur un projet de loi dédié au plein emploi.

Article original publié sur BFMTV.com