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Régimes spéciaux de retraite : ce qu'il faut savoir

Getty / illustration
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Le gouvernement souhaite supprimer les régimes spéciaux de retraite, pour tendre vers un même régime pour tous. Avantages, professions concernées… On fait le point.

Les régimes spéciaux de retraite sont souvent dans le collimateur de ces derniers gouvernements. En 1995, Alain Juppé, Premier ministre de l’époque, avait renoncé à les réformer face à de nombreuses grèves et manifestations. Le gouvernement d’Edouard Philippe tente sa chance, pour créer un régime commun à tous.

Les professions concernées

On dénombre une vingtaine de professions concernées par les régimes spéciaux, mais chacun possède ses propres règles. La majorité est répartie dans une quinzaine de branches du secteur public. Créés il y a plusieurs dizaines d’années, ils visaient soit à compenser la pénibilité du travail dans certains secteurs, soit à attirer des salariés dans des secteurs jugés dans l’intérêt de la nation, comme celui des mines par exemple.

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Le régime spécial le plus connu est celui des cheminots, qui date de 1855, mais d’autres professions en bénéficient également comme les députés, les militaires, les éboueurs, les policiers, les douaniers, les aide-soignants, les marins, les agents de la Banque de France, les techniciens et chanteurs du Théâtre national de l’Opéra de Paris et de la Comédie Française ou encore les employés des mines… comme le détaille l’article R711-1 du code de la Sécurité sociale. Au total, en additionnant actifs et retraités, plus de 6 millions de personnes sont concernées.

Les avantages des régimes spéciaux

Ces régimes spéciaux garantissent certains avantages à ceux qui en bénéficient. Ils peuvent ainsi partir à la retraite plus tôt, mais pas forcément à taux plein. Ainsi, les danseurs de l’Opéra peuvent partir à 40 ans, les marins à 50 ans à condition d’avoir 25 années de service, les militaires à 43 ans sous la même condition, les égoutiers à 52 ans et les éboueurs à 57 ans.

Autre avantage, la durée de cotisation, qui est de 37,5 années en moyenne pour les bénéficiaires de régime spécial, contre 40 à 42 ans en moyenne pour les salariés du privé.

Dernier avantage comparé au secteur privé, leurs pensions de retraite sont dans l’ensemble plus avantageuses car le mode de calcul est différent. Dans le privé il repose dans la plupart des cas sur les 25 dernières années de salaire, pour les régimes spéciaux il est calculé sur les 6 derniers mois de salaire.

Le coût des régimes spéciaux

Si le gouvernement veut mettre un terme aux régimes spéciaux de retraite, c’est parce qu’ils coûtent cher aux finances publiques. En effet, ils sont déficitaires dans l’ensemble, car le nombre d’actifs est insuffisant pour financer le nombre de retraités. Par exemple, à la SNCF, en 2014 on dénombrait 150 000 actifs pour 270 000 retraités. Insuffisant donc pour que le système s’auto-finance. C’est donc l’Etat qui finance la différence. Si le coût précis est difficile à chiffrer, certains avancent la somme de 4 milliards d’euros par an.

Même si la loi, qui doit être présentée en 2019, est validée au Parlement, l’effet sur les finances publiques ne sera pas immédiat. La loi ne fera que stopper le régime spécial pour les nouveaux entrant dans les entreprises concernées.