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Qui utilise encore des disquettes ?

La disquette a vu le jour à la fin des années 1960 (Crédits : Getty Images/EyeEm). (Getty Images/EyeEm)

Le fondateur de l'une des dernières entreprises de disquettes révèle qu'il a encore énormément de clients, dans des domaines parfois surprenants. Mais ses stocks s'amenuisent.

Aujourd’hui, même son nom a sombré dans l’oubli, et pour les moins de 30 ans, il évoque plutôt une excuse bidon ou une arnaque. Pourtant la disquette n’a pas dit son dernier mot. Ce petit carré de plastique et d’électronique est encore vendu et utilisé un peu partout dans le monde. C’est une source bien placée pour le savoir qui en fait le constat dans un livre dédié à la disquette, paru en anglais en septembre.

Le gouvernement japonais veut éradiquer la disquette

A 72 ans, Tom Persky est à la tête de l’une des dernières entreprises qui vend (et recycle) des disquettes, ou floppy disks comme on dit en anglais, c'est-à-dire "disque souple". Il aime à dire qu'il est "le dernier homme dans le business des disquettes", et a priori, c'est bien le cas. A part les petites annonces de particuliers, il n'y a guère que la boîte de Tom Persky qui pourra vous satisfaire si vous êtes à la recherche de disquettes. Cet objet, lancé à la fin des années 1960, est désormais marginal par rapport à d’autres supports de stockage de données, et il n'a cessé de décliner depuis que le géant Sony a arrêté d’en fabriquer en 2011.

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Mais la disquette résiste suffisamment pour que le gouvernement japonais soit forcé de lui "déclarer la guerre". Pourquoi tant de haine ? Car l’administration nippone y a encore largement recours (ainsi qu'au fax et au CD-Rom !). De quoi motiver le ministre de la transition numérique à lancer une vaste réforme pour éviter que des millions de procédures ne passe par la case disquette. Par exemple, le journal Le Monde rappelle que jusqu’en 2021, le personnel d’un arrondissement de Tokyo était payé grâce à une disquette. Les rémunérations des agents y étaient enregistrées pour être transmises à la banque.

Des clients dans l'aviation, la médecine et le textile

Mais il n’y a pas qu’au Japon que la disquette fait de la résistance. Les plus gros clients de Tom Persky, vendeur de disquettes, sont des industriels qui utilisent des machines et des appareils conçus à une époque où la disquette était la norme. C’est le cas de l’aéronautique par exemple. "Il est probable que la moitié de la flotte aérienne mondiale utilise la disquette", explique Tom Persky dans une interview au site Eye on design. La plupart des avions de ligne ont plus de 20 ans, ils ont donc été conçus à une époque où les mises à jour se faisaient grâce à des floppy disks. C’est notamment le cas du Boeing 747-400.

De nombreux appareils médicaux ne peuvent recevoir des données, ou en transmettre, que via des disquettes. Mais le secteur qui a le plus recours à cet outil vintage est celui de la broderie textile. En effet, de très nombreux modèles de brodeuses ne peuvent lire que des disquettes, sur lesquelles sont enregistrés les motifs.

La Défense américaine a abandonné la disquette il y a trois ans

Notons que ces industries n’ont pas forcément à rougir de leur ringardise, puisque que jusqu’en 2019, les Etats-Unis géraient encore leur arsenal nucléaire avec des ordinateurs dotés uniquement de lecteur de… disquettes. Et puis il y aussi quelques passionnés ou des artistes, friands de cet objet désuet et désormais insolite.

Mais tous ces clients ne sont satisfaits que grâce à des stocks, puisque la disquette n’est plus fabriquée. L’entreprise de Tom Persky en recycle beaucoup, et elle a environ un demi-million de pièces en stock, grâce à des lots achetés il y a une dizaines d’années. Des ressources qui ne seront pas éternelles. Ajouté au fait que la plupart des industries essaient d'abandonner la disquette, l'homme d'affaires estime qu'elle n’en a plus pour très longtemps, environ quatre ans d’après ses estimations.

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