Prix du nucléaire, organisation et label européen... Les 3 défis d'EDF pour assurer son avenir
Lors de ses vœux à la presse, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, l’affirmait : "EDF va dans le mur si nous ne sommes pas capables de lui donner les moyens d’investir." L’équation économique du géant français de l’électricité, détenu à 83% par l’État, est devenue intenable. D’un côté, EDF doit prolonger la durée de vie des réacteurs de ses centrales au-delà de quarante ans. Coût estimé : environ 50 milliards d’euros à l’horizon 2025.
De l’autre, il doit se développer dans le renouvelable pour se conformer à la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, qui contraint la France à ramener la part du nucléaire à 50% du mélange énergétique en 2035. Et surtout pour figurer à la table des énergéticiens verts, déjà occupée par des géants tels que l’espagnol Iberdrola, l’italien Enel ou le danois Orsted. Or EDF porte une dette de plus de 40 milliards d’euros. Son avenir n’intéresse pas que la France. À Bruxelles, la Direction générale de la concurrence, chapeautée par Margrethe Vestager, a passé à la loupe son parc de centrales, ses barrages électriques et son organisation en groupe intégré.
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Voilà plus d’un an que les négociations entre Paris et Bruxelles essaient d’atterrir autour d’une solution baptisée "plan Hercule". En début de semaine, des rumeurs de blocage rapportées par BFMTV ont fait chuter le cours d’EDF de 15,62%. Un autre front s’est ouv...