Pouvoir d’achat, fiscalité, retraites, immigration… Les programmes du RN et du Nouveau Front populaire passés au crible
Baisse de la TVA, augmentation du smic, rétablissement de l’ISF ou encore retraite à 60 ans, Challenges examine les principales propositions du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire.
Le pouvoir d’achat
• Rassemblement national
Les mesures :
- baisser la TVA sur les énergies,
- supprimer la TVA sur 100 produits de première nécessité.
Ces baisses de TVA sont loin de garantir une augmentation du pouvoir d’achat. Le taux de TVA sur les carburants, le gaz et l’électricité est encadré par une directive européenne et rien ne dit que la France obtienne des autres pays le droit de le diminuer de 20 à 5,5 %. Quant à la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité, elle risque d’être en partie captée par les producteurs et les distributeurs, et ne sera pas pleinement répercutée sur les prix.
• Nouveau Front populaire
Les mesures :
- augmenter le smic à 1 600 euros,
- bloquer les prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants.
La hausse du smic de plus de 200 euros aurait un impact négatif sur l’emploi (50 000 destructions selon l’OFCE) et elle accentuerait la « smicardisation » de la société (plus 50 % de smicards ces deux dernières années). S’il est très étendu, le blocage des prix peut provoquer des pénuries, les entreprises étant incitées à produire dans des secteurs aux prix libres. Et, selon une étude d’Asterès, il profite aux ménages aisés qui dépensent plus, même dans les biens de première nécessité.
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La fiscalité
• Rassemblement national
Les mesures :
- exonérer les jeunes actifs de l’impôt sur le revenu (IR) et supprimer l’impôt sur les sociétés (IS) pour les patrons de moins de 30 ans,
- supprimer l’Impôt sur la fortune immobilière et créer un impôt sur la fortune financière.
Outre qu’elle pourrait se révéler inconstitutionnelle, la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans bénéficierait d’abord aux jeunes les plus aisés pour un coût de 3,7 milliards d’euros, selon l’Institut Montaigne. Encore très imprécis dans ses modalités, l’impôt sur la fortune financière pourrait faire fuir les capi[...]
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