Pollution et bouchons : New York opte pour le péage urbain, comme Londres
Comme Londres, New York va-t-elle instaurer un péage urbain ? Mégapole de millions d'habitants à la circulation automobile dantesque, New York a ce projet en tête pour 2024, mais il provoque la colère des célébrissimes taxis jaunes et de l'Etat voisin du New Jersey. L'objectif de cet impôt qui serait prélevé à l'entrée du centre de Manhattan, l'un des cinq arrondissements new-yorkais, est triple : désengorger les grandes avenues qui irriguent l'île du nord au sud, améliorer la qualité de l'air de la Grosse Pomme et renflouer financièrement le réseau du métro en piteux état. Instaurer "une taxe contre les embouteillages est une occasion" historique, se réjouit John McCarthy, porte-parole de Metropolitan Transportation Authority (MTA), l'opérateur public du métro new-yorkais et des trains de la grande banlieue.
Près de neuf millions d'âmes peuplent la ville de New York, auxquelles s'ajoutent les millions d'habitants des comtés des banlieues au nord et à l'est et du New Jersey, de l'autre côté du fleuve Hudson. Ce péage urbain de 17 à 23 dollars par jour, à l'entrée de la 60e rue de Manhattan, sachant qu'il en existe déjà sur toutes les autoroutes qui ceinturent la mégapole, doit entrer en vigueur au printemps 2024 mais il est vivement contesté. Quelque 21.000 chauffeurs de taxi de New York - dont les voitures jaunes ont fait la légende de la ville, sont vent debout contre la mesure : la présidente de leur syndicat, Bhairavi Desai, estime que la taxe va signer l'arrêt de mort de certains (...)