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Pôle emploi : la majorité des offres publiées sont-elles fausses ?

Le syndicat CGT affirme que 76% des annonces publiées sur le site de Pôle emploi sont illégales. L’agence dément et assure qu'il n'y en a pas plus de 5%.

C’est devenu un poncif des discours politiques : il y aurait des centaines de milliers de postes non pourvus, alors que les demandeurs d'emploi sont des millions. L'argument figure dans les motivations de la future réforme des règles d’indemnisation du chômage. Sur la page d’accueil de Pôle emploi, on peut en effet lire que près de 960 000 offres sont disponibles. Mais peut-on se fier à ces chiffres ? Une étude du syndicat CGT conteste formellement ce décompte et affirme que 76% des annonces sont "illégales".

Le site de Pôle emploi affirme répertorier près de 960 000 offres d'emploi (Capture d'écran du site de Pôle emploi).
Le site de Pôle emploi affirme répertorier près de 960 000 offres d'emploi (Capture d'écran du site de Pôle emploi). (Capture d'écran du site de Pôle emploi)

Des annonces incomplètes et des doublons

Une vingtaine de militants ont analysé 1 900 offres dans 13 villes, en contactant directement les employeurs, explique le syndicat dans un communiqué. Ils ont à chaque fois vérifié les informations fournies dans chaque annonce, "et plus particulièrement son existence, sa nature et sa durée".

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Leurs recherches révèlent des situations très diverses : il y a parfois des annonces discriminatoires, d’autres affichant un salaire non conforme avec la convention collective. Le syndicat s'agace aussi des offres n’indiquant pas d’emblée le planning de travail, notamment en cas de temps partiel. Enfin, il affirme que Pôle emploi, en agrégeant les annonces d’autres plateformes numériques, se retrouve avec beaucoup de doublons sur son site, ou d'offres déjà pourvues.

L'intérim est le plus concerné

C’est le secteur du bâtiment qui comporte le plus d’annonces "mensongères, bidons, ou inexistantes" selon la CGT, avant celui des services à la personne et aux collectivités. Globalement, le syndicat note que les offres provenant d'agences d'intérim posent très souvent problème.

Nombre d’entre elles publient des annonces pour des contrats d’un mois ou plus "alors qu’elles ne proposent, en réalité, que des contrats initiaux d’une semaine", assure la CGT.

Pôle emploi a recours à une IA et un audit externe

L’agence a évidement réagi, reconnaissant auprès de l’AFP qu’environ 5% des offres publiées sur le site de Pôle emploi sont illégales. C’est le fruit d’un audit mené en 2021 par un cabinet indépendant, selon l’agence. Elle accuse la CGT de faire "un amalgame entre qualité et légalité". "Par exemple, l'absence d'informations sur un planning de travail n'est pas un critère d'illégalité. Ainsi, CDD renouvelable n'est pas illégal car on ne peut savoir s'il le sera réellement", dans le cas par exemple du remplacement d'un arrêt maladie", a expliqué Pôle emploi à l’AFP.

Pour ne pas publier des offres d’emploi non conformes, Pôle emploi s’appuie sur l’intelligence artificielle pour bloquer les annonces des sites partenaires "incluant des mentions non conformes", explique l'agence à Yahoo. Quant aux offres publiées par des entreprises, ce sont des conseillers qui les contrôlent.

22 partenariats rompus depuis 2014

Plus de 48% des annonces de partenaires ont été rejetées entre le 4 et le 11 septembre 2022, pour cause de doublon et de non-conformité, selon Pôle emploi. En 2021, plus de 20 000 offres "frauduleuses" ont été supprimées, suite à des signalements et des contrôles.

Le débat n'est pas tout à fait nouveau : en 2017, Pôle emploi avait diffusé une annonce pour une "masseuse nudiste", via VivaStreet. Le partenariat avec le site de petites annonces avait ensuite été rompu fin 2017.

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