A Paris, trois expositions de photographies pour partir ailleurs
Une plongée dans la vie quotidienne au Congo
Direction la tour Saint-Jacques, pour découvrir des photos en grand format, aux couleurs vives, exposées en plein air sur les grilles. On marche rue de Rivoli et on plonge… dans la vie quotidienne, intense, de la République démocratique du Congo. Une balade loin des clichés empreints de violence que l'on associe à ce pays en proie à des conflits armés. Les photographies accrochées au cœur de Paris constituent l'un des versants d'un projet collectif lancé début 2020 par le reporter canado-britannique Finbarr O'Reilly, 11e lauréat du prix du photojournalisme de la Fondation Carmignac, avec le soutien de cette fondation.
Le quinquagénaire a réalisé un reportage sur place début 2020 et piloté ensuite une quinzaine de photographes congolais qui ont travaillé sur des thèmes variés, comme l'accès à l'eau ou la santé (à retrouver dans le livre Congo in Conversation, Reliefs Éditions). "On a débuté ces échanges pendant la pandémie, indique Finbarr O'Reilly, on a documenté comment ce phénomène mondial a marqué la vie des Congolais, par exemple comment les 'sapeurs' ont fait de quelque chose de négatif, l'obligation de se masquer, un accessoire en plus de leur panoplie, dans une démarche positive [des photos de Raissa Karama Rwizibuka, 23 ans]. Les conflits ne sont pas ignorés, mais on voulait montrer une image plus complexe, avec plus de nuances."
Bernadette Vivuya, 31 ans, réalisatrice et photographe, s'est intéressée à des...