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Le "panier anti-inflation" du gouvernement est-il une fausse bonne idée ?

Une femme à la caisse d'un supermarché (Crédits : Getty Images/iStockphoto). (Getty Images/iStockphoto)

L'exécutif veut convaincre les acteurs de la grande distribution de proposer dans leurs rayons un "panier anti-inflation" dès le mois de mars.

Alors que l’inflation a atteint 5,2% en moyenne en 2022, les produits alimentaires ont été particulièrement touchés, avec 12% de hausse des prix sur un an d’après l’Insee. Alors que les augmentations devraient se poursuivre en 2023, l’exécutif souhaite que dès le mois de mars, un panier anti-inflation soit proposé aux consommateurs dans les magasins. Mais de quoi s’agit-il concrètement ?

Un contenu encore flou

D’après le cabinet de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire, le gouvernement négocie avec les distributeurs pour qu’ils proposent une cinquantaine de produits "au meilleur rapport qualité/prix". La liste de ce panier est encore floue, car en cours de négociation, mais elle pourrait inclure des produits alimentaires et non-alimentaires, du frais, du surgelé, de l'épicerie, des produits d’hygiène et d’entretien.

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Le détail des marques ou des types de produits devrait varier selon les magasins. Ainsi, si le gouvernement convainc les distributeurs d'inclure de l'huile d'olive dans ce panier anti-inflation, l'un pourra proposer une bouteille d'un litre de la marque distributeur, et l'autre une bouteille plus petite d'une autre marque.

Toutes les enseignes participeront-elles ?

En outre, on ignore encore si toutes les grandes enseignes de distribution vont jouer le jeu. Certaines se sont prononcées pour, comme Lidl et les magasins U, qui communiquent depuis le 1er février sur "150 produits [vendus] à prix coûtant".

Mais d'autres ont exprimé leurs réticences, à l'instar du patron de la chaîne Leclerc ou de l'enseigne Auchan.

Les prix resteront fixés par les distributeurs

Le gouvernement n’a pas opté pour imposer un blocage des prix sur ces produits du panier anti-inflation, comme c’est le cas depuis dix ans en Guyane avec le bouclier Qualité Prix. Les prix de vente resteront donc librement fixés par les distributeurs, ce qui suscite bien des interrogations de la part des associations de consommateurs.

"Il n'y a pas d'engagement sur une absence d'évolution des prix, et pas non plus sur le niveau de comparabilité entre produits, seul moyen d'assurer la concurrence entre enseigne et la modération des marges", déplore auprès de l’AFP Olivier Andrault, chargé de mission agriculture/alimentation pour l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.

Des associations de consommateurs très sceptiques

Ce dispositif pourrait même être contre-productif selon Jean-Yves Mano, président de l'association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV), interrogé par France 3. "On voit bien que sur ces produits d'appel, les grandes surfaces font extrêmement des efforts de concurrences, qui peuvent dépasser une initiative ponctuelle de blocage des prix", estime-t-il.

Si ce panier voit le jour en mars, qu’est-ce que cela changerait au moment de faire vos courses ? Les magasins participants mettraient probablement en avant une liste de produits, à travers de l’affichage et une signalétique dans leurs rayons. Cette signalétique pourrait être similaire d’un magasin à l’autre, mais les produits du panier anti-inflation pourraient varier d’une enseigne à l’autre, comme leur prix.

Une information incomplète au moment des courses ?

"Qui pourra comparer le soi-disant prix cassé sur le kiwi pratiqué par une enseigne et le prix soi-disant cassé sur la barquette de groseilles pratiqué par une autre ?", s’emporte le président de l’UFC-Que Choisir Alain Bazot sur le site de l’association. "Sera-t-il pertinent de comparer un sachet de 150 grammes de vermicelle à un paquet d’un kilo de spaghettis ?"

Pas sûr que ce dispositif soit suffisamment clair pour faire baisser le prix global du panier de courses. Mais le gouvernement y reste attaché, d’autant que l’idée d’un chèque alimentation, annoncée fin 2020 par Emmanuel Macron, a finalement été enterrée.

VIDÉO - Voici les produits dont les prix ont le plus flambé en supermarché