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<p>Chronique "C'est la vie"</p> - Millefeuille de l'angoisse

En ces temps de pandémie, notre incontrôlable désir de pâtisseries cache des frustrations. La chronique de Catherine Schwaab.

Que nous arrive-t-il? D’où nous vient ce besoin irrépressible de s’offrir une douceur? Combler les manques? Endiguer l’ennui? Conjurer l’angoisse? Pour un rien, un énervement, une contrariété, un article dans le journal, ou juste... à cause d’une vitrine alléchante, voilà que cette envie nous tenaille. On se surprend à zigzaguer d’un trottoir à l’autre à Paris, rue des Martyrs, rue de Lévis, rue Rambuteau... Pour ne rien rater des devantures tentatrices. Les monts-blancs de Gaudard, la chantilly de La Meringaie, les pâtisseries griffées de maestros célèbres, Hermé, Grolet, Conticini, Marletti, Marcolini, Michalak, Lignac, Angelina... Certains ont fermé, alors
on fait la queue chez Fou de Pâtisserie, qui leur octroie l’asile ! On mémorise leurs noms, leurs œuvres, comme ceux des grands peintres à Beaubourg. La Noisette de Grolet, l’Equinoxe de Lignac, l’Ispahan d’Hermé, le Désir de Marcolini, l’Etretat de Conticini, la Plume de Marletti... On a appris leur composition : biscuit, ganache, croquant, mousse, feuilleté, praliné, crème soufflée, moelleux, coulis, coulant...

On connaît les termes du métier comme si on les avait inventés. Les pâtisseries sont devenues notre nouvelle culture générale. Un réservoir de fantasmes ; de compensation ? Oui, comme certains poèmes, certaines chansons qui nous projettent vers un ailleurs plus romantique, sensuel, joyeux. Qui, par exemple, connaissait ce nom de rêve, le merveilleux, il y a seulement deux ans ? Les initiés, les critiques gastronomiques, les habitués de nos regrettés dîners d’autrefois. Aujourd’hui, ce nuage de crème fouettée chocolat-meringue, si léger dans la main, si fondant en bouche, eh bien, tout le monde l’a ajouté à son(...)


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