Note de la France : anatomie d’une chute
Vendredi 26 avril au soir, deux des trois agences de notation les plus influentes sur les marchés financiers, Fitch Ratings et Moody's, ont mis à jour leur évaluation de la solvabilité de la dette publique française. Cette révision de la note financière de la France a lieu tous les six mois. Plus de peur que de mal : la France a échappé à une sanction et les deux agences ont maintenu leurs notations, ainsi que leurs perspectives, inchangées. Standard and Poor’s (S & P), considérée comme l’agence la plus influente de toutes, donnera, quant à elle, son verdict le 31 mai.
Moody's attribue la note Aa2 à la France, soit le 3e cran le plus élevé (après Aaa et Aa1), qui correspond à une « qualité haute » de la dette. Fitch Ratings note la France AA -, soit le 4e cran le plus élevé, qui correspond là aussi à une « qualité haute ». Pour chacune des deux agences, cette note s'accompagne d'une perspective « stable ». Cette mention indique une probabilité faible que la note soit réévaluée à la baisse ou à la hausse lors de la révision suivante (au contraire d'une perspective « négative » ou « positive »).
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En revanche, le risque est maximal pour Standard & Poor’s qui a accolé une perspective négative à son AA (« qualité haute ») dans sa dernière révision. Il s’agirait alors de la huitième dégradation de la note financière de la France par une agence du Big Three depuis 2012, année où la France a perdu son rang [...] Lire la suite