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Licences de pêche : les marins montent au feu

Pascal Rostain / Paris Match

Sur la côte normande, la colère des pêcheurs gronde contre la lâcheté de Paris face aux Anglais qui leur refusent des licences. Alors, des Hauts-de-France à la Bretagne, souffle le vent de la révolte. Pour venir à la rescousse, l’écrivain Yann Queffélec trempe sa plume dans une rage salutaire.

On s’est écrasé. Paris s’est écrasé. L’Histoire de France s’est écrasée. Elle en a l’habitude, vous me direz, face à l’Anglais. Les Bretons n’avaient guère d’illusions, les Normands non plus. Je vous parle des marins pêcheurs, de nos marins pêcheurs bretons et normands feintés à mort par les « rosbifs », aux dernières nouvelles, lâchés par les baratineurs de l’État français. « Aucune reculade, aucun renoncement », jurent ces derniers. La farce !… On prenait librement la mer : on vous reprend la mer. On avait des licences de pêche au large : on ne les a plus. On vous garantissait la Lune, un Boris Johnson envoûté par Macron, et c’est un naufrage indemnisé qui vous est servi en coulisse. Tu en penses quoi, père Noël ? My fucking Christmas daddy ?

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Disons les choses… Ils sont de Lorient, du Guilvinec, de Roscoff, Granville, Port-en-Bessin, Fécamp, etc. Deux cents navires concernés au bas mot. Ils montaient pêcher au nom du droit coutumier dans les eaux anglaises, un droit validé par des accords, du tope là ! Et, donnant-donnant, l’Anglais venait crier sa pêche à lui sur les criées françaises, un pactole pour Sa Majesté. On s’entendait bien sur mer, bien sur les marchés, moins bien à Bruxelles où l’Anglais tapait du poing sur la table et le Français, chocking, ripostait d’une voix sucrée de pétoche : « Flibusterie ! » La mer les rapprochait, la mer les divisait, ces mers du Nord dont l’Anglais dit qu’elles sont à lui, rien qu’à lui, le Français qu’elles sont les Bretagne légendaires, arthuriennes, le trésor immémorial des deux peuples. Mais l’un rêve, l’autre cogne, ça change l’histoire des nations.

Le Brexit tombe en 2019, Albion durcit la note. « A cat is a cat :(...)


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