L'Autriche, secouée par un scandale politico-judiciaire, a eu trois chanceliers en deux mois
Moins de deux ans après être devenu chancelier d'Autriche, le 11 octobre dernier, Sebastian Kurz a dû démissionner laissant sa place à Alexander Schallenberg. Ce dernier a lui-même "laissé son poste", lundi, à un nouveau chancelier, Karl Nehammer. En deux mois, trois hommes se sont donc succédés à la tête du gouvernement. Et, depuis 2016, ils sont huit à avoir occupé le poste, dont deux par intérim. Une instabilité politique qui tombe mal alors que la population du pays est divisée sur la gestion de l’épidémie de Covid-19.
Le système autrichien nécessite, comme en Allemagne, la formation de majorités multipartisanes et les changements d’alliance ont toujours été nombreux. En 2016-2017 par exemple, les conservateurs de l'OVP, déjà menés par Sebastian Kurz, à peine âgé de 31 ans, ont rompu leur pacte de gouvernement avec les socialistes pour s'associer à l’extrême droite. Début 2020, l'OVP, après un an dans l’opposition, s'est allié aux Verts autrichiens pour revenir au pouvoir. Sebastian Kurz est redevenu alors chancelier.
Un scandale de corruption et des perquisition à la chancellerie
Mais début octobre, un scandale politico-judiciaire a éclaté quand plusieurs lieux du pouvoir, dont la chancellerie et le ministère des Finances, ont été perquisitionnés dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de détournement de fonds publics entre 2016 et 2018.
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