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L'Ukraine jette une ombre sur la croissance allemande

Le ministère de l'Economie allemand anticipe une croissance de 1,8% en 2014, soit quatre fois plus que celle de l'an dernier, grâce au dynamisme de la demande intérieure et à la hausse de l'investissement. /Photo d'archives/REUTERS/Wolfgang Rattay

BERLIN (Reuters) - La croissance économique de l'Allemagne accélérera cette année et encore plus l'an prochain, selon des projections du ministère de l'Economie publiées mardi, mais un important indicateur économique montre que la question ukrainienne pèse sur les perspectives de la première économie européenne.

Le gouvernement de la chancelière Angela Merkel prévoit une hausse de 1,8% du produit intérieur brut (PIB) cette année et de 2,0% l'année prochaine, des chiffres à comparer à celui de 0,4% enregistré en 2013, année marquée par le ralentissement des exportations et de l'investissement des entreprises.

"L'économie allemande connaît une solide dynamique de croissance et elle a deux bonnes années devant elle", a dit le ministre de l'Economie Sigmar Gabriel, tout en indiquant que la crise ukrainienne aurait des répercussions.

La demande intérieure sera le moteur de la croissance, augmentant de 1,9% cette année et de 2,1% en 2015, portée par les dépenses des ménages et l'investissement dans le bâtiment et les équipements, a précisé le ministère.

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Certaines négociations salariales se sont conclues par de fortes augmentations, tandis qu'un marché du travail solide, une inflation modeste et des taux d'intérêt bas encouragent les Allemands, habituellement portés à épargner, à mettre la main au portefeuille.

Selon les projections du ministère, les salaires augmenteront encore cette année et en 2015, tandis que le taux de chômage tombera à 6,7% cette année et à 6,6% en 2015.

Cette hausse de la demande allemande pourrait aider certains pays de la zone euro en difficulté à sortir de la crise par l'exportation, réduisant ainsi certains déséquilibres économiques de la région.

Le ministère estime que les exportations de l'Allemagne augmenteront de 4,1% cette année, grâce à une amélioration générale de la conjoncture de la zone euro, et de 4,6% en 2015. Mais dans le même temps, les importations augmenteraient de 4,7% cette année et de 5,1% l'an prochain.

Ainsi, la contribution du commerce extérieur à la croissance serait nulle cette année et de 0,1% seulement en 2015, impliquant une réduction de l'excédent courant allemand, dont l'ampleur a fait l'objet de vives critiques hors d'Allemagne, y compris de la part des Etats-Unis.

Mais l'indice ZEW du sentiment des investisseurs paru mardi met un bémol à ce tableau encourageant. Cet indice de l'institut de Mannheim a baissé pour le quatrième mois d'affilée en avril, reflétant comme en mars des inquiétudes liées aux tensions en Ukraine et des craintes de répercussions sur l'économie allemande.

L'Ukraine n'est pas le seul souci. Les grands instituts de conjoncture estiment en particulier que l'instauration d'un salaire minimum et la réforme des retraites permettant à certains salariés de partir à l'âge de 63 ans vont à leur tour freiner la croissance.

Le gouvernement s'appuie sur les analyses du ministère de l'Economie pour ses estimations des futures recettes fiscales, qui doivent être publiées en mai.

(Michelle Martin, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)