Yahoo Finance Haut-Karabagh: Olivier Véran assure que la France "condamne l'action de l'Azerbaïdjan"
"Ce qui se passe au Karabagh est un drame humanitaire". Invité de "BFM Politique" ce dimanche, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réaffirmé le soutien de la France à la population arménienne, contrainte de fuir l'enclave du Haut-Karabagh, après une offensive éclair de l'Azerbaïdjan pour reconquérir ce territoire.
"Plus de 100.000 personnes subissent de force un exode, sur une population de 120.000, c'est-à-dire que la quasi-totalité de la population arménienne a été contrainte de quitter un territoire dans lequel ils vivent légitimement depuis des années", a rappelé le porte-parole, assurant que la France "condamne évidemment l'action de l'Azerbaïdjan".
"La population arménienne ne connaît pas les conditions qui lui permettent de vivre là où elle a vocation à vivre, elle est obligée de fuir", a-t-il ajouté, dénonçant une "volonté de tuer" de l'Azerbaïdjan, alors que près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de cette offensive militaire.
Des sanctions de l'ONU à venir?
La France, qui a engagé une aide humanitaire, avec notamment l'envoi de "médicaments" et qui propose son "expertise" sur place, a "une très longue tradition d'accueil et d'amitié vis-à-vis de la population arménienne, et nous savons très clairement qui nous soutenons". "Notre engagement n'est pas à démontrer auprès de nos amis arméniens", a martelé Olivier Véran.
Au niveau international, la France a "sollicité l'ONU pour que des sanctions soient prises" contre le régime de Bakou.
Les séparatistes arméniens, qui ont contrôlé le Nagorny Karabakh pendant trois décennies, ont capitulé et accepté de déposer les armes la semaine dernière, après sa reprise par l'Azerbaïdjan. Depuis, l'enclave a été presque entièrement désertée par ses habitants, par crainte de représailles de Bakou, faisant craindre une grave crise humanitaire.
