Les harceleurs ne sont pas toujours les autres, c’est nous aussi
Les affaires de harcèlement sexiste sur les réseaux sociaux francophones se répètent. Les réactions de surprise ou de soutien ne changent pas non plus. Mais les harceleurs, ce ne sont pas toujours les autres. Parfois, c’est aussi nous, rappelle la journaliste Lucie Ronfaut dans la newsletter #Règle30 de Numerama.
Honnêtement, je ne sais plus quoi écrire de nouveau sur le cyberharcèlement. Chaque semaine amène son lot d’affaires à la fois terriblement violentes et terriblement similaires aux autres. En l’occurrence, ces derniers jours ont été chargés en la matière :
– Des internautes ont crié à la censure à cause de la désactivation (volontaire) d’un compte qui ciblait Sandrine Rousseau, jouant sur la confusion entre les vrais propos de la députée et des contenus souvent vulgaires et injurieux. Il s’agit d’une technique dite de « FemSpoofing« , qui consiste généralement à se faire passer pour une personne féministe avec des propos extrêmes pour s’en moquer, voire tromper d’autres internautes. En moyenne, le compte publiait 400 tweets par mois.
– Des streameuses françaises ont révélé (un peu) du harcèlement constant dont elles font l’objet sur Twitch. L’une d’entre elles, Ava Mind, a partagé un extrait particulièrement choquant d’une note vocale envoyée par un inconnu, qui l’insulte et lui suggère de faire des contenus pornographiques plutôt que de « prétendre être une geek pour des miséreux sexuels« .
– Léna Situations, célèbre influenceuse française,