Publicité
Marchés français ouverture 6 h 14 min
  • Dow Jones

    38 085,80
    -375,12 (-0,98 %)
     
  • Nasdaq

    15 611,76
    -100,99 (-0,64 %)
     
  • Nikkei 225

    37 646,38
    +17,90 (+0,05 %)
     
  • EUR/USD

    1,0730
    -0,0003 (-0,03 %)
     
  • HANG SENG

    17 284,54
    +83,27 (+0,48 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 818,07
    -479,14 (-0,79 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 389,77
    +7,19 (+0,52 %)
     
  • S&P 500

    5 048,42
    -23,21 (-0,46 %)
     

Gérald Darmanin, mon grand-père ce héros

Le ministre de l’Intérieur a inauguré à Hasnon dans le Nord l’impasse Adjudant-Chef-Moussa-Ouakid. Un hommage à son aïeul, tirailleur algérien, engagé dans l’armée française. Tout un symbole.

Dans le bureau du maire d’Hasnon, petite commune du Nord, Gérald Darmanin discute autour d’un café avec l’édile et Fabien Roussel, député PCF du coin. Une petite dame blonde arrive et embrasse le ministre de l’Intérieur sur les cheveux. «Voici ma mère, Annie», sourit-il. Entre le chantier d’une gendarmerie dans une commune voisine et un déplacement autour du trafic migratoire, il est passé samedi 9 octobre sur ses terres familiales, inaugurant une impasse au nom de l’adjudant-chef Moussa Ouakid, son grand-père maternel. Le tirailleur algérien a œuvré en 1944 à la libération de Saint-Amand-les- Eaux. Ce «héros de la famille», «décoré par la République», ce grand-père qui ne savait ni lire ni écrire français, le patron de la Place Beauvau, né sept ans après son décès, ne l’a connu qu’à travers le récit familial. «Dans les fêtes de famille, on feuilletait son album, que j’ai gardé. Il y avait des menus de l’Élysée, ses médailles, sa première carte du RPF de 1947.»

"Chez nous, il n’y avait pas Jésus-Christ au mur, il y avait le Général et mon grand- père, nos deux religions"

Né en Algérie, engagé dans l’armée coloniale à 14 ans, Moussa Ouakid vient en 1939-1940 se battre pour la France. Prisonnier des Allemands, il s’évade et rejoint la Résistance. À la Libération, il rencontre Andréa, fonde une famille et s’installe dans le Nord, raconte le petit-fils : «Entre 1958 et 1962, en faveur de l’Algérie il aide les harkis et demande définitivement en 1962 la nationalité française.» Il était musulman pratiquant, «mais extrêmement laïc», sa femme, catholique, leurs enfants ont été baptisés. Chasseur, il tient avec son épouse le Relais de la forêt, où de Gaulle vient un(...)


Lire la suite sur Paris Match