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La forêt, un inquiétant royaume du merveilleux

Nymphes des récits antiques, fées des contes de Grimm, elfes du Seigneur des Anneaux... Hantée par des êtres surnaturels, la forêt mythique menace ou protège. Un espace sauvage où peuvent survenir toutes les aventures.

Cet article est issu du magazine Hors-série Sciences et Avenir n°201 daté avril/ juin 2020.

"La pauvre enfant était toute seule dans les grands bois et avait si grand-peur qu’elle regardait toutes les feuilles des arbres et ne savait à quel saint se vouer. Alors elle se mit à courir sur les cailloux et à travers les ronces […] elle vit une petite maison et y entra pour se reposer. Dans la cabane, tout était petit, mais si mignon et si propre qu’on ne saurait en donner une idée…" Dans cet extrait de Blanche-Neige (1812) des frères Grimm où l’héroïne fuit le chasseur envoyé par sa belle-mère pour la tuer, une forêt angoissante offre finalement un refuge rassurant : la maisonnette des sept nains. Voilà qui pourrait résumer l’ambivalence de l’univers sylvestre dans les mythes, contes et autres récits légendaires occidentaux : peuplé d’une faune indomptée ou d’êtres surnaturels, la forêt est tour à tour un espace sacré, obscur et intime. Le danger et l’aventure n’y sont jamais loin…

"Chez Virgile, la silva est la personnification d’un espace étrange qui précède la civilisation"

Mais c’est aussi l’opposé de la civilisation, comme dans la Grèce antique. "Dans l’imaginaire grec, elle appartient aux marges de la cité et renferme une part de sauvagerie, abritant monstres et autres créatures mythiques", souligne Stéphane Lamouille, historien à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Des êtres peu rassurants, telles les dryades, ces nymphes des chênaies qui, précise le chercheur, "s’avèrent redoutables envers quiconque touche à leur arbre", ou les centaures, hôtes mi-hommes mi-chevaux des forêts de Thessalie qui se nourrissent de chair crue. Comme bien d’autres peuples (Celtes, Germains, Romains…), les Grecs ont par ailleurs leurs "bois sacrés", bosquets où se pratiquent offrandes et consultations oraculaires, qui leur inspirent une crainte respectueuse liée à la présence des divinités. Dans Œdipe à Colone (401 av. J.-C.), le héros âgé et aveugle vient, sans le savoir, se reposer da[...]

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