Facebook a aidé la police américaine à arrêter une mineure ayant avorté
Le réseau social a fourni à la police américaine les messages privés qu’une femme mineure avait envoyés sur Facebook. Les autorités s’en sont servies pour l’arrêter et la poursuivre pour avoir avorté.
L’histoire fait froid dans le dos, et laisse présager de futures poursuites similaires. C’est le site Motherboard qui l’a rapportée en premier, le 9 août 2022 : dans l’État du Nebraska, aux États-Unis, une jeune femme de 17 ans a été arrêtée pour avoir avorté. Facebook a dû assister l’enquête des policiers en fournissant les messages privés de la jeune fille aux services de police.
L’histoire soulève de nombreux enjeux. Outre le fait que Facebook ait fourni les données d’une mineure, et que l’enquête de police soit très controversée, c’est aussi la décision de justice du tribunal du Nebraska qui est critiquée. L’affaire illustre aussi le besoin urgent de passer à des services de messages chiffrés de bout en bout, bien plus sécurisés. Une sécurité qui n’est pas activée par défaut sur Facebook.
Une IVG par pilule abortive
L’histoire a débuté en juin, lorsqu’un policier du Nebraska a été chargé d’enquêter sur les circonstances de la naissance d’un enfant mort-né. Le policier ne croyant pas à l’histoire, même après avoir déterré le fœtus une première fois pour demander une autopsie, il a demandé au tribunal de l’État de lui confier un mandat de perquisition,